Cet article date de plus de douze ans.

En ballotage défavorable, François Bayrou table sur l'affectif pour se faire réélire

Sérieusement menacé par une triangulaire avec les candidats PS et UMP, le président du MoDem aborde un 2e tour "particulièrement ardu". François Bayrou annonce qu'il va écrire à tous les électeurs, aller à leur rencontre. Et table sur "l'affectif et la sincérité des échanges" pour sauver son siège de député.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Député de la 2e circonscription
du Béarn depuis plus de 25 ans (1986), François Bayrou jette ses dernières
forces dans la bataille. Une bataille qui, de son propre aveu, s'annonce "particulièrement ardue ".

Au 1er tour, l'élu béarnais n'est arrivé que deuxième avec 23,62 %
des suffrages, loin derrière la candidate socialiste Nathalie Chabanne (34,9 %),
et avec une très courte avance sur Eric Saubatte (21,72 %), que l'UMP a décidé de maintenir au second tour.

Cette triangulaire rend la réélection de François Bayrou très difficile.

Un échec affaiblirait considérablement la position du président du MoDem qui
perdrait non seulement une tribune, mais surtout une légitimité — il ne serait
plus alors que conseiller municipal de Pau.

Pour autant, François Bayrou assure ne pas regretter son choix public de voter
Hollande au second tour de la présidentielle, un choix motivé par des "raisons
profondes",
répète-t-il aujourd'hui, et qui semble avoir dérouté
nombre de ses électeurs.

Un genou à terre, le président du MoDem va mener jusqu'à vendredi une
campagne de terrain. Ecrire à tous les électeurs, et aller à leur rencontre
individuellement, explique-t-il, tablant sur "l'affectif et la
sincérité dans les échanges"
pour inverser la tendance.

François Bayrou espère ainsi toucher au cœur "des électeurs de
centre-droit, des abstentionnistes, des gens qui ont voulu
(lui) lancer
un avertissement, exprimer une incompréhension"
. Et qui pourraient
donc changer d'avis.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.