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En meeting à Dijon, Nicolas Sarkozy a dénoncé les procès "staliniens" dont il ferait l'objet

Vendredi 27 avril, Nicolas Sarkozy a dénoncé "le procès stalinien" qui était dressé à son encontre. En cause le ton de sa campagne. Chacun y va de sa référence historique pour la qualifier.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Sarkozy à Dijon (ERIC FEFERBERG / AFP)

Vendredi 27 avril, Nicolas Sarkozy a dénoncé "le procès stalinien" qui était dressé à son encontre. En cause le ton de sa campagne. Chacun y va de sa référence historique pour la qualifier.

A Dijon, la moutarde comme la France se doit d'être forte. Et elle est montée au nez de Nicolas Sarkozy, qui a dénoncé "le procès stalinien" qu'on lui fait en l'accusant d'extrémisme.

Moutarde

La dernière déclaration en date vient d'Eva Joly. Cet après-midi sur I-Télé, l'ancienne candidate d'Europe-Ecologie à la présidentielle, a affirmé "qu'il mettait en avant des propos pétainistes".

M. Sarkozy a répondu à la tribune du meeting qu'il tenait en Bourgogne.

"Depuis lundi mon projet serait devenu extrémiste. Depuis lundi, c'est un déchaînement, j'aurai durci et extrémisé mes propos. On me fait un procès d'intention, un procès stalinien, comme à la belle époque", martèle le président de la République.

Il fait valoir que sa campagne pour le second tour n'était pas différente de celle du premier, et qu'il développait les mêmes propositions.

"On me demande quelles sont mes relations avec Marine Le Pen (...). Je dois me justifier, je dois m'expliquer", a-t-il observé, accusant la candidate du FN, arrivée 3ème du premier tour dimanche dernier avec près de 6,5 millions de voix, de s'en prendre à lui sans ménagement.

Echalote

Ce matin, Jean-Luc Mélenchon sur France Inter a estimé que "Nicolas Sarkozy était en train d'extrême droitiser la droite en utilisant des mots directement tirés de la Collaboration".

Nathalie Kosciuscko-Morizet a demandé alors à François Hollande de se désolidariser des propos du candidat du Front de gauche et de les condamner. En visite au printemps de Bourges, le candidat socialiste lui a répondu "qu'il n'était responsable que de ses seuls propos".

Dans l'après-midi, le sénateur UMP Jean-Pierre Lecerf, proche de Jean-Pierre Raffarin, a dénoncé "la course à l'échalote en direction du FN".

Rillettes

François Fillon lui de son côté était en meeting au Mans. Accompagné de Pierre Méhaignerie, il s'est adressé aux électeurs centristes.

"Gaullistes, radicaux, libéraux, centristes, qu'est ce qui fait le lien entre nous? Je crois que nous sommes d'abord d'une famille politique qui regarde le monde tel qu'il est, avec lucidité et avec la volonté de bâtir l'espoir sur les réalités", a déclaré le premier ministre.

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