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Éviction de Delphine Batho : l'exécutif met en avant la "solidarité gouvernementale"

Au lendemain de l'éviction de la ministre de l'Écologie, coupable d'avoir critiqué la baisse du budget de son ministère, le Premier ministre s'est expliqué mercredi devant l'Assemblée nationale. Jean-Marc Ayrault a mis en avant un "problème politique, de cohérence, un problème de solidarité gouvernementale". Un peu plus tôt, lors du conseil des ministres, François Hollande avait utilisé le même argument pour justifier le départ de Delphine Batho.
Article rédigé par franceinfo
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  (Maxppp)

Delphine Batho a quitté son ministère de l'Écologie mercredi matin, à l'issue de la passation de pouvoirs avec son successeur, Philippe Martin, non sans avoir assuré qu'elle reviendrait, dès jeudi, sur son éviction à l'occasion d'une conférence de presse.

Avant cela, le couple exécutif est revenu mercredi, sur un limogeage très commenté depuis mardi soir. Lors du conseil des ministres, le sujet a évidemment été abordé par le président de la République. François Hollande a assuré qu'il ne s'agissait "ni d'une question de personnes, ni d'une question de sujet ", selon les propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. "Delphine Batho a manqué à un principe majeur de solidarité et de cohésion gouvernementales ", a-t-elle précisé.

Pour autant, François Hollande l'a aussi assuré : l'écologie reste une priorité au sommet de l'État.

Ayrault ferme devant les députés

Mercredi après-midi, c'est Jean-Marc Ayrault qui est revenu sur l'événement, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre a utilisé la même expression de "solidarité gouvernementale ", parlant de "l'acte budgétaire " comme un "acte central " au sein d'un gouvernement, et assumant le fait d'avoir demandé au président de la République l'éviction de Delphine Batho.

Face aux critiques d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), craignant que ce départ marque un changement de cap pour le gouvernement, le Premier ministre s'est également voulu rassurant : "Les engagements du président de la République seront tenus, malgré les contraintes budgétaires ".

Et Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, avait prévenu mercredi matin sur France Info que ce limogeage servirait d'avertissement aux ministres, parlant de "dernière fois " au sujet de ce nouveau couac.

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