Fabius-Royal : qui tiendra le stylo à la COP21 ?
Parmi les déçus du remaniement, Ségolène Royal, qui s'imaginait déjà au Quai d'Orsay. Cette dernière obtient des compensations avec une secrétaire d'Etat en plus, l'écologiste Barbara Pompili. Et elle récupère les relations internationales sur le climat, jusqu’alors gérée par le ministère des Affaires étrangères.
Comme Jean-Louis Borloo en son temps, Ségolène Royal récupère donc la totalité des questions climatiques. Pour autant, en préparation de la conférence de Paris, c'était le ministère des Affaires étrangères qui avait pris en charge le dossier des négociations internationales.
Laurent Fabius n’a pas dit son dernier mot
Remplacé par Jean-Marc Ayrault au Quai d’Orsay, Laurent Fabius n'a pourtant pas dit son dernier mot : malgré sa nomination à la tête du Conseil constitutionnel, il reste président de la COP jusqu'à la prochaine conférence, en novembre, à Marrakech. Il veut continuer à jouer de ses contacts et de son influence. La façon dont les deux se répartiront les rôles pose cependant question : il y a des rendez-vous clé, notamment le 22 avril au siège des Nations unies, à New York, pour la signature de l'Accord de Paris… et on se demande qui tiendra le stylo.
Dans les coulisses, l’ombre de Laurence Tubiana
Ségolène Royal a déjà annoncé à nos confrères du Monde qu'elle préparait cette séquence et qu'elle allait prendre à bras le corps la question des énergies renouvelables en Afrique. Sachant qu'en coulisse, la vraie patronne des négociations climat depuis bientôt deux ans, c'est Laurence Tubiana. Cette diplomate au carnet d'adresse long comme le bras a justement été nommée il y a 10 jours par Laurent Fabius "championne" du climat. C'est ainsi elle qui est chargée de voir comment chaque pays met en œuvre les promesses qu'il a faites lors de la conférence de Paris.
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