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Fillon accable les médias

En déplacement à Zagreb en Croatie, le Premier ministre a critiqué le traitement de l’affaire Bettencourt-Woerth. Sans citer de titre ou de journaliste en particulier, François Fillon dénonce un « aveuglement » par volonté de nuire au Président.
Article rédigé par franceinfo
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Selon François Fillon, les médias "nuisent au fond à la démocratie et à son fonctionnement" . "Ça fait trois jours que presque tous les médias relaient sans aucune précaution une accusation grave contre le président de la République, une accusation dont tout indique qu'il s'agit d'une manipulation, qu'elle ne repose sur aucun fait avéré, sur aucune preuve et semble-t-il maintenant sur aucun témoignage", a-t-il déclaré. "La France est un Etat de droit, en France il y a une justice indépendante, en France on n'a pas besoin de justiciers auto-proclamés", a enchaîné François Fillon.

Le Premier ministre faisait allusion aux accusations de l’ex-comptable de Liliane Bettencourt qui ont provoqué un véritable scandale politico-judiciaire. Claire Thibout a en effet confirmé hier aux enquêteurs ses déclarations : le ministre du Travail et trésorier de l’UMP est accusé d’avoir reçu de l’entourage de Mme Bettencourt 150.000 euros en espèces pour financer la campagne présidentielle de 2007.

François Fillon s’exprimait devant les journalistes à Zagreb lors d’une conférence de presse commune avec la Première ministre croate. Il effectue une visite officielle d’une journée qui le mène ensuite à Dubrovnik.

"Cette stratégie d'intimidation à l'égard de la presse est indigne" et "n'a d'égale que le désarroi manifeste de l'UMP et son incapacité à apporter des réponses claires aux questions posées par les révélations de l'affaire Woerth/Bettencourt", a jugé le numéro deux du PS, Harlem Désir. "La seule chose qu'on sait avec certitude, c'est qu'on ne sait toujours pas toute la vérité sur ce système opaque", mais "l'intimidation n'a pas sa place en démocratie", prévient-il.

Caroline Caldier avec agences

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