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François Bayrou, l'échec de la stratégie de l'indépendance

Le président du Modem a payé au prix fort son choix de voter François Hollande au second tour de la présidentielle. En grande difficulté dans son fief béarnais, sans allié, il n'a obtenu que 30,17% au second tour. Il a reconnu "avoir perdu une bataille: ce choix va m'entraîner à changer la forme de mon engagement."
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

 

Fidèle à lui-même,
François Bayrou est allé au bout d'une démarche qui, cette fois encore, s'est
révélée sans issue. Il n'a recueilli que 9,13% des voix à la présidentielle
avant de se faire largement devancer par la candidate socialiste dans sa circonscription des
Pyrénées-Atlantiques. Sa décision personnelle de voter François Hollande – qui n'avait
pas été négociée – n'avait pas entrainé le retrait de la candidate socialiste.
Ni bien sûr celui de l'UMP.

"Les électeurs de cette
circonscription ont entre leurs mains la question du pluralisme, la possibilité
de montrer que, parce qu'on aime la liberté, l'indépendance, les gens qui ont la
tête dure, on peut dépasser les clivages et aller au-delà de nos différences
" avait plaidé en vain le président du MoDem. Bien conscient de l'incompréhension
dans son propre camp de son vote en faveur de 
François Hollande, il avait appelé les électeurs à "changer de
point de vue"
, à faire "confiance à ceux qui prennent le
risque de vous dire ce qu'ils pensent vraiment". Il n'a pas été entendu.

 En 2007, avec 18,67% au premier tour de la
présidentielle, François Bayrou avait été à deux doigts de faire du centre une
grande force politique. Cinq ans après, le
MoDem est en train de disparaître des écrans radars de la vie politique
française.

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