François Bayrou rappelle à François Baroin que son alliance avec la droite remonte à quinze ans

François Bayrou met les points sur les i. A la suite des propos du ministre de l'Economie, François Baroin, sur ses liens passés, le président du MoDem a rétorqué, jeudi 2 février, qu'il avait gouverné avec la droite "il y a quinze ans".

Fondant sa stratégie sur le "ni droite, ni gauche", pas question pour François Bayrou de se laisser enfermer dans les cordes de l'UMP.

C'est pourtant bien ce qu'a tenté, le ministre de l'Economie. Dans un entretien au Figaro, jeudi 2 février, François Baroin, rappelle les affinités passées du candidat centriste. Une évocation que l'intéressé a aussitôt battue en brèche.

"François Bayrou et la droite ont gouverné ensemble"

Après avoir dénoncé, comme ses collègues du gouvernement, le projet "intenable" du Parti socialiste et salué le "courage" du Président, Nicolas Sarkozy, qui continue à agir dans une crise sans précédent, M. Baroin a réservé un petit couplet sur le candidat centriste.

Interrogé sur une alliance avec le candidat du MoDem, le ministre répond : "Cet éventuel accord avec François Bayrou sera avant tout la conséquence du choix des Français. Quel que soit le résultat de l'élection, le deuxième quinquennat redéfinira les contours de la majorité présidentielle".

Avant d'ajouter : "François Bayrou est légitime dans sa candidature, car il incarne un courant de pensée qui a toujours exercé des responsabilités à la droite de l'échiquier. Il est trop tôt pour parler d'une alliance possible avec le MoDem, mais pas pour rappeler que François Bayrou et la droite ont gouverné ensemble".

Réponse du berger à la bergère : c'était "il y a quinze ans"

M. Bayrou n'a pas tardé à réagir et à donner sa version des événements.

Invité sur Canal Plus, le candidat centriste a rétorqué : "Puis-je rappeler que c'est il y a quinze ans et qu'à l'époque, l'UMP n'existait pas et qu'en effet, il y avait un équilibre entre les deux formations qui gouvernaient le pays ensemble ?".

Et de poursuivre : "Depuis, ils ont fait le choix de constituer un parti unique dont j'ai dit qu'il conduirait la France à l'accident, nous y sommes, et donc de ce point de vue-là, les souvenirs d'il y a quinze ans méritent d'être réactualisés", a conclu le député béarnais".

A bon entendeur...