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François Fillon a présenté ses excuses après avoir annoncé à tort lors d'un meeting la mort d'un policier à Epernay

Mercredi, à la Mutualité à Paris, François Fillon a fait une erreur sur la mort d'un policier en insistant sur la sécurité comme thème de campagne électorale.Martine Aubry a affirmé que François Fillon se "déshonore" en se disant "profondément choquée" par cette "récupération lamentable".
Article rédigé par France2.fr
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François Fillon à la Mutualité (17 mars 2010) (AFP/)

Mercredi, à la Mutualité à Paris, François Fillon a fait une erreur sur la mort d'un policier en insistant sur la sécurité comme thème de campagne électorale.

Martine Aubry a affirmé que François Fillon se "déshonore" en se disant "profondément choquée" par cette "récupération lamentable".

Fillon et la mort d'un policier
François Fillon a présenté jeudi, dans une lettre rendue publique par Matignon, ses excuses à la famille d'un policier blessé le 8 mars à Epernay (Marne) et dont il avait "par erreur" évoqué le décès la veille dans un meeting des régionales à Paris.

Dans une partie de son discours axée sur l'insécurité, il avait évoqué par erreur la mort d'un policier blessé à Epernay.

Le premier ministre avait appelé mercredi "ceux que la violence inquiète" à ne pas se "disperser dans leurs votes" dimanche prochain, alors que le Front national semble avoir regagné une partie de son électorat en exploitant ses fondamentaux, lutte contre l'insécurité et immigration. "L'insécurité est un combat permanent. C'est un combat sur lequel personne ne peut faire de triomphalisme, parce que la violence se réinvente en permanence", avait lancé le Premier ministre lors d'un meeting à la Mutualité à Paris, qu'il a ouvert en rendant hommage au policier tué la veille par un militant de l'organisation séparatiste basque ETA.

L'insécurité "a pu compter dans le résultat de ces élections. Plusieurs affaires ont souligné récemment cette violence barbare", a jugé le chef du gouvernement, qui s'exprimait devant plus de 2000 personnes venues soutenir la tête de liste UMP en Ile-de-France, Valérie Pécresse.

"La semaine dernière à Epernay, des voyous ont violemment caillassé des policiers qui procédaient simplement à un contrôle routier. L'un d'entre eux vient de décéder. Caillasser, insulter, vandaliser, tirer, tuer : désormais il semble qu'il n'y ait plus aucune limite pour certains", avait-t-il poursuivi.

Un syndicat de policiers a démenti jeudi la mort d'un policier à Epernay le 8 mars, annoncée par François Fillon , les services du Premier ministre parlant de "confusion" et le syndicat de "récupération". Interrogé, Matignon a évoqué "une confusion" dans le discours prononcé mercredi par le Premier ministre lors d'un meeting à Paris. M. Fillon a ensuite fait savoir qu'il avait présenté ses excuses à la famille du policier.

Martine Aubry parle de "récupération"
"C'est vraiment effrayant, la droite est tellement prête à récupérer tous les problèmes d'insécurité qu'elle en est à annoncer un décès qui n'a pas eu lieu", a déclaré la patronne du PS lors d'une conférence de presse dans un café parisien avec Cécile Duflot d'Europe Ecologie et Marie-George Buffet du Parti communiste.

"Je suis profondément choquée du discours de M. Fillon au delà de cette dramatique erreur. Il ne pense qu'à récupérer, après avoir échoué sur l'identité nationale, des actes de violence et des drames à des fins politiques en nous parlant d'insécurité", a-t-elle ajouté. "M. Fillon se déshonore en faisant cela", a aussi estimé Mme Aubry, évoquant une "récupération lamentable du gouvernement".

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