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François Fillon, qui va clôturer samedi le conseil national de l'UMP sur les régionales, a pris la tête de la campagne

On s'arrache le Premier ministre, au plus haut dans les sondages pour tenter d'éviter la déconfiture que beaucoup prédisent à la majorité.Nicolas Sarkozy avait, fin novembre, pris part à une première grande réunion avec son camp pour le scrutin. Mais il a finalement jugé que ce n'était pas son "rôle" de s'impliquer dans la campagne.
Article rédigé par France2.fr
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François Fillon, Premier ministre (France 2)

On s'arrache le Premier ministre, au plus haut dans les sondages pour tenter d'éviter la déconfiture que beaucoup prédisent à la majorité.

Nicolas Sarkozy avait, fin novembre, pris part à une première grande réunion avec son camp pour le scrutin. Mais il a finalement jugé que ce n'était pas son "rôle" de s'impliquer dans la campagne.

"Fillon est naturellement le chef de la majorité présidentielle. Si ce n'est pas au président de participer à la campagne, c'est clairement le rôle de son Premier ministre", résume Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP.

"Fillon est naturellement le chef de la majorité présidentielle. Si ce n'est pas au président de participer à la campagne, c'est clairement le rôle de son Premier ministre", résume Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP.

Le chef du gouvernement est d'autant plus libre pour s'impliquer que l'issue du scrutin semble ne plus devoir peser sur son sort. L'Elysée, par le voix de son secrétaire général Claude Guéant, a clairement écarté le 17 janvier l'idée d'un changement de Premier ministre après mars.

"Plus à gagner qu'à perdre"
"François Fillon a plus à gagner qu'à perdre dans ce scrutin: dans la mesure où nous sommes challengers un peu partout, avec des sondages qui ne nous sont pas favorables, un bon résultat serait perçu de manière extrêmement positive" pour lui, juge Axel Poniatowski, secrétaire général adjoint de l'UMP.

Du coup, le Premier ministre a prévu de multiplier les meetings: déjà deux au compteur (à Andard, dans le Maine-et-Loire, et à Paris) et "une dizaine" en tout avant le premier tour le 14 mars, annonce-t-on dans son entourage. Il sera notamment jeudi prochain à Bordeaux pour lancer la campagne de Xavier Darcos, ministre du Travail et tête de liste en Aquitaine.

Bénéficiant traditionnellement d'une bonne image dans l'électorat de droite, François Fillon a aussi bondi dans les sondages d'opinion - gagnant jusqu'à 10 points dans l'un d'eux - en raison notamment de la sympathie suscitée par ses marques d'émotion après la mort de son mentor, Philippe Séguin.

"Compte tenu de sa popularité actuelle il est logique qu'il soit très demandé", juge Christophe Béchu, tête de liste dans les Pays-de-la-Loire, qui attend le Premier ministre pour le dernier meeting avant le scrutin, après l'avoir déjà reçu sur ses terres en novembre.

Le moindre déplacement est aussi l'occasion de faire campagne, comme lundi 25 janvier à Vesoul, où l'inauguration d'un hôpital, au côté d'Alain Joyandet, tête de liste en Franche-Comté, a donné lieu à un discours en forme de bilan d'étape de l'action gouvernementale
Une sortie qui n'a d'ailleurs pas eu l'heur de plaire au PS local, qui a dénoncé "une visite électorale payée par les contribuables".

Défense des réformes en cours et préparation de celles à venir
Quant aux thématiques déployées, le Premier ministre joue coup double: à la fois défense des réformes en cours, y compris les plus douloureuses pour son camp (collectivités territoriales, taxe professionnelle) et déminage de celles à venir (retraites, maîtrise des déficits publics).

"Il faut à tout prix revendiquer la réforme des collectivités, sinon on a l'air d'avoir fait une bêtise et de le regretter", approuve un proche du chef de l'Etat.

Et si l'UMP, après avoir "nationalisé" la campagne, semble revenue à un mode d'organisation plus décentralisé, le discours de François Fillon ne devrait pas changer pour autant.

"Les candidats s'organisent régionalement mais quand le Premier ministre vient, il porte le discours du chef de la majorité, qui est le même pour tout le monde", tranche son entourage.

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