François Fillon veut une économie antillaise plus autonome
Dès son arrivée à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, le Premier Ministre François Fillon a placé sa visite sous le signe de l'économie : “Le cyclone Dean c'est déjà du passé, et on va aussi profiter de ce voyage pour parler du développement économique de la Guadeloupe et de la Martinique.”
Ce cyclone Dean est pourtant bien présent dans la mémoire des Antillais. Le 17 août dernier, il a fait des deux morts, réduit la production de bananes presque à néant et endommagé gravement les infrastructures touristiques. Un séisme en novembre a encore aggravé les dégâts.
Mais le Premier Ministre a lancé l’offensive sur un sujet sensible : les aides de l’Etat.
Pour ce qui est des aides liées à la catastrophe : “Le gouvernement a tenu ses engagements”, estime-t-il, avec environ 90 millions d’euros affectés à la réparation des dégâts.
Pour le reste, la politique de transferts financiers “s’essouffle. Il faut donner aux économies d'outre-mer une capacité de développement plus autonome, fondée sur la formation, la recherche et l'innovation”, a-t-il expliqué. Ce sera l'orientation de la future loi-programme, transmise au Conseil économique et social d'ici le mois de février.
Cette loi devrait notamment organiser des zones franches globales et assurer des accompagnements ciblés sur le tourisme, la recherche et l’innovation.
Le président PS du conseil régional, Victorin Lurel a modérément apprécié le propos, qui manquait “d’espèces sonnantes et trébuchantes” selon lui. “Combattre l’assistanat c’est bien, mais le revenu par habitant outre-mer demeure inférieur de moitié à celui de métropole. La logique du rattrapage reste utile”.
François Fillon qui est également confronté, même sous le soleil antillais, à la grogne contre certaines réformes gouvernementales : les pharmaciens de Guadeloupe ont fermé boutique aujourd’hui pour protester contre les franchises médicales.
Et après sa visite en Guadeloupe, François Fillon doit se rendre en Martinique.
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