Affaire Penelope Fillon : l'enquête étendue aux activités de deux enfants du candidat
Marie et Charles Fillon ont été embauchés par leur père lorsqu'il était sénateur, alors qu'ils n'étaient pas encore avocats.
Ce qu'il faut savoir
L'enquête sur les emplois présumés fictifs de Penelope Fillon est étendue aux activités de Charles et Marie Fillon, les aînés des enfants du candidat de la droite pour la présidentielle. Marie, 34 ans, et Charles, 32 ans, sont tous les deux avocats. La révélation de leur emploi par leur père au Sénat pour des "missions précises", avait suscité la polémique. En effet, François Fillon expliquait les avoir embauchés car ils étaient avocats, alors qu'ils n'avaient pas encore prêté serment.
Eric Ciotti soupçonne Bercy et Emmanuel Macron d'être à l'origine des révélations. Jeudi 2 février, sur franceinfo, Eric Ciotti a pointé du doigt le ministère des Finances : "Il n'y a qu'un lieu où tous ces éléments sont recensés de façon exhaustive, c'est à Bercy". "A qui profite le crime ? Incontestablement, monsieur Macron profite de cette situation", a poursuivi le député, estimant que le candidat d'En Marche ! était proche de l'Elysée et donc, indirectement, de Bercy.
Un document compromettant. "Envoyé Spécial" a retrouvé une interview de Penelope Fillon accordée en 2007 à un journal britannique. "Je n'ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit de ce genre-là", expliquait-elle à propos de son mari. Des extraits de cette interview seront diffusés dans l'émission, sur France 2, jeudi à 20h50.
Les élus des Républicains divisés. Le député Georges Fenech a fait circuler une pétition dans les rangs des parlementaires de son parti, révèle Marianne, pour demander à ce que la droite "reprenne son destin en main", tandis que le député Philippe Gosselin a lancé un appel à Alain Juppé, mercredi. Et jeudi, Henri Guaino a estimé sur France 2 qu'il "serait mieux pour tout le monde" que le candidat se retire. Mais François Fillon a toujours des soutiens : Le Figaro (article payant) publie, jeudi, un texte cosigné par 17 parlementaires des Républicains et de l'UDI, qui dénoncent une "tentative de mise à mort" orchestrée par ses adversaires.