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François Hollande défend sa politique de défense

Pas de révolution sur la défense nationale dans le programme de Hollande. A propos de l'intégration de la France dans le commandement intégré de l'Otan, François Hollande s'est montré prudent.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
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François Hollande en meeting au Bourget (Thomas Coex (AFP))

Pas de révolution sur la défense nationale dans le programme de Hollande. A propos de l'intégration de la France dans le commandement intégré de l'Otan, François Hollande s'est montré prudent.

Comme il l'avait déjà annoncé, François Hollande, dans un discours consacré à la défense nationale dimanche, a redit qu'il procèderait au rapatriement des troupes françaises avant la fin de l'année, s'il était élu.

En présence de plusieurs anciens premiers ministres socialistes, Lionel Jospin, Laurent Fabius et Michel Rocard, il s'est montré prudent sur la question de la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'Otan. Après avoir critiqué une décision faite "dans la précipitation", François Hollande a seulement estimé qu'il fallait "évaluer" cette décision.

Dans ce discours, le président a évoqué la nécessité de lancer une véritable politique européenne dans la défense. Le candidat socialiste, favori des sondages, a dit vouloir relancer "l'Europe de la défense" malgré le "scepticisme" sur cette question, et favoriser des rapprochements industriels. "L'Europe de la défense a été tant de fois évoquée, espérée, engagée, elle doit prendre une nouvelle dimension", a-t-il dit. "Il nous faut reprendre les travaux laissés en plan sur le concept stratégique de l'Union européenne, en envisageant de le prolonger par un inventaire des capacités et des technologies."

Il a dit vouloir approfondir la relation franco-britannique dans ce domaine, revivifier la coopération franco-allemande et favoriser les convergences avec les Européens qui le souhaitent, citant la Belgique, l'Espagne, l'Italie et la Pologne.

François Hollande a souhaité dimanche accroître les partenariats et les rapprochements dans le domaine de la défense, un secteur qu'il veut faire participer dans les mêmes proportions que les autres au redressement budgétaire s'il est élu chef de l'Etat français en mai.

Il faut, a-t-il dit, "explorer toutes les pistes permettant une rationalisation des appareils militaires des pays membres de l'Union : mutualisation des moyens nationaux existants, programmation collective des équipements futurs, spécialisation des taches, renforcement des capacités communes".

Il a évoqué a plusieurs reprises la question des drônes, l'espace et les grandes entreprises de la défense, EADS et Thalès. Sans citer Dassault...

Sur le front budgétaire, "la défense contribuera dans les mêmes proportions que les autres missions de l'Etat : c'est dans ce cadre que des mesures de rationalisation seront réalisées, sans faux semblant et sans dissimulation".

Le projet de François Hollande prévoit une stabilisation en volume des dépenses de l'Etat et une progression de 1,0% de la dépense globale des administrations publiques.

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