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François Hollande promet une loi sur la reprise des sites rentables

Alors que les salariés Goodyear d'Amiens manifestent mardi, le chef de l'Etat a confirmé lundi la présentation prochaine d'un projet de loi pour forcer une entreprise qui ferme un site rentable à le vendre à un repreneur. D'après l'entourage présidentiel, le texte pourrait être prêt avant l'été.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Ce n'est pas une annonce précise mais la confirmation d'un engagement du gouvernement. En marge de l'inauguration d'un bâtiment des Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine, François Hollande a déclaré lundi qu'un projet de loi sur la reprise des sites rentables "trouvera sa place dans le calendrier parlementaire ". D'après l'Elysée, le texte sera étudié par le Parlement d'ici à l'été.

Concrètement, il s'agit d'obliger une entreprise qui ferme un site rentable à chercher un repreneur susceptible de continuer l'activité. C'est ce qu'avait promis Arnaud Montebourg en septembre dernier, alors que le ministre du Redressement productif était engagé dans un bras de fer avec ArcelorMittal sur l'avenir du site de Florange. "Vous voulez fermer, il y a quelqu'un qui se présente; la Justice fixe un prix et vous serez indemnisés au prix du marché ", avait lancé Arnaud Montebourg, promettant alors un texte "dans les trois mois ".

La réforme sur les licenciements en mars

Concernant l'interdiction des "l icenciements boursiers ", au cœur des revendications des mouvements sociaux actuels, le chef de l'Etat renvoie à l'accord conclu le 11 janvier dernier entre les partenaires sociaux. Un texte qui ne vise pas l'interdiction de ces licenciements mais l'enchérissement "d'un certain nombre de licenciements ou pour faire en sorte que la précarité soit combattue davantage qu'elle ne l'est aujourd'hui ". Ce texte sera présenté le 6 mars prochain en Conseil des ministres.

Les salariés picards
de Goodyear vont manifester ce mardi devant les grilles de leur usine à Amiens pour
protester contre la fermeture du site et la suppression de 1.173 postes. C'est
sur le parking de ce site qu'en octobre 2011, François Hollande s'était engagé à encadrer les licenciements pour les entreprises rentables.

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