François Hollande reçoit les principaux cultes en pleine polémique sur le mariage pour tous
Triple épaisseur pour le gant de velours.
Mais à l'intérieur c'était bien avec une main de fer que François Hollande
attendait les représentants des religions sur le mariage pour tous.
Cet
entretien d'une heure avec une quinzaine de personnes, chrétiens, musulmans,
juifs et bouddhistes n'a pas été uniquement consacré à ce sujet. Des thèmes
généraux ont été abordés, ainsi que le rapport Sicard sur la fin de vie.
Avec la manifestation de dimanche contre
projet de loi en préparation, l'explication était attendue. Et si les religieux
n'ont pas abordé la question François Hollande s'est chargé de le faire. Le
président de la République a ainsi souligné que ce futur mariage serait un acte
uniquement civil, qu'il était envisagé comme une avancée dans l'égalité des
personnes et que les droits de l'enfant étaient la priorité.
Selon
l'Élysée, François Hollande a réaffirmé que "cette réforme qui concerne
exclusivement le mariage civil était pour lui et des millions de Français une
avancée en termes d'égalité des droits et que par conséquent le projet irait à
son terme".
Dialogue "apaisé et intéressant"
Le Grand
Rabbin de France, Gilles Bernheim a évoqué un entretien "apaisé et
intéressant" . "On a parlé beaucoup des agressions contre des lieux de culte et de
l'action des pouvoirs publics pour défendre la liberté de religion et la liberté
de conscience" , a indiqué Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président
de la Conférence des évêques de France. L'archevêque de Paris a
redit qu'il irait "peut-être saluer les manifestants dimanche" , sans
toutefois participer au rassemblement.
Face à la mobilisation annoncée de dimanche
François Hollande a voulu se montrer ferme, rappelant que ce projet avait été
validé par le processus démocratique de l'élection présidentielle au débat
parlementaire.
Et si François Hollande considère comme
normal le droit de manifester, il a tenu à insister sur le respect de l'État et
de ses prérogatives. En substance, la rue a le droit de s'exprimer mais ce
n'est pas la rue qui gouverne comme le disait un ancien Premier ministre,
Jean-Pierre Raffarin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.