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François Hollande réhabilite le "petit père Queuille"

Samedi 18 février, François Hollande a inauguré un timbre à l'effigie d'Henri Queuille, politique célèbre pour une phrase sur les bienfaits de l'inaction. L'occasion pour François Hollande de répondre à ses adversaires qui l'accusent de mollesse.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Hollande, hier, en Corrèze (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Samedi 18 février, François Hollande a inauguré un timbre à l'effigie d'Henri Queuille, politique célèbre pour une phrase sur les bienfaits de l'inaction. L'occasion pour François Hollande de répondre à ses adversaires qui l'accusent de mollesse.

Henri Queuille est passé à la postérité pour une seule phrase. "Il n'est aucun problème assez urgent en politique qu'une absence de décision ne puisse résoudre", aurait déclaré ce président du Conseil de la IVe République de tendance radicale.

Injuste sans doute comme tous les raccourcis, mais il est devenu depuis le symbole du consensus mou ou de l'inaction. Une réputation que ses adversaires attribuent volontiers à François Hollande.

En inaugurant un timbre à l'effigie de ce natif de la Corrèze, le candidat du Parti socialiste ne s'est pas défilé. Il assume l'héritage du "petit père Queuille", qui en son temps, mit aussi le pied à l'étrier à un certain François Mitterrand. Mais il en renverse la réputation.

"Style de vie sans excès et sans exhibition"

"Henri Queuille, on lui faisait la réputation d'être dans l'indécision. Quand on regarde toute son histoire personnelle et son histoire politique, c'est un homme qui a toujours été au rendez-vous. Il a une réputation qu'il ne mérite pas. Il savait trancher", a déclaré M. Hollande à Neuvic en Corrèze.

Il rappelle qu'Henri Queuille avait refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et qu'il a créé la SNCF et le Crédit agricole.

Enfin, le candidat du PS a loué "la modestie du style de vie de M. Queuille sans excès et sans exhibition".

Toute ressemblance avec un autre candidat à la présidentielle serait purement fortuite. C'est le lot de toute campagne. Les candidats font feu de toutes références historiques.

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