François Hollande veut "dominer la finance", un non-sens pour Nicolas Sarkozy
Après avoir déclaré que "la démocratie" était "plus forte que les marchés", mercredi 11 avril, François Hollande a promis, jeudi matin aux 4 Vérités, de "dominer la finance". "Ça n'a pas de sens", lui a rétorqué Nicolas Sarkozy.
"Le peuple français décide de choisir un président. La démocratie est plus forte que les marchés. Je ne reverrai pas les promesses à cause des marchés." A 21h 58, mercredi 11 avril dans l'émission Des paroles et des actes, François Hollande a été clair avec le monde de la finance, dans la lignée de sa première sortie au Bourget contre celle qu'il définissait alors comme son seul adversaire.
Jeudi matin, dans l'émission de France 2 Les 4 Vérités, François Hollande a une nouvelle fois répondu aux attaques de Nicolas Sarkozy, François Fillon ou encore Alain Juppé qui prédisaient mercredi des "turbulences redoutables" pour l'économie française et la zone euro si François Hollande est élu, "en raison de son programme complètement à côté de la plaque, et même profondément dangereux".
Hollande : "Je ne sais pas si les marchés s'affolent, mais la droite, elle, oui, elle s'affole"
Le candidat socialiste, que tous les sondages continuent à donner comme le prochain président de la République à l'issue de l'élection des 22 avril et 6 mai, a accusé en retour le président candidat de ne pas avoir su résister au "mur de l'argent", une terminologie propre à séduire les électeurs du candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon dont M. Hollande aura besoin pour l'emporter.
"Le mur d'argent, il a frappé le candidat sortant. Ce mur qu'il n'a pas su abattre puisqu'il a cédé à chaque étape. Il a fait une politique d'austérité sans avoir les bénéfices que les marchés lui promettaient", a-t-il déclaré, avant d'ironiser jugeant l'argumentation de ses adversaires "pas digne du débat que nous devons avoir" : "Pour l'instant, je ne sais pas si les marchés s'affolent, mais la droite, elle, oui, elle s'affole".
Réponse de Sarkozy du tac-au-tac
Le candidat socialiste a rappelé que le quinquennat de M. Sarkozy a été marqué par la hausse de la dette publique, le creusement du déficit commercial et la perte de la note maximale triple A chez une des agences de notation.
"J'ai entendu un candidat dire qu'il ne tiendrait pas compte des marchés. Ne pas tenir compte des marchés ça n'a pas de sens, si vous voulez ne pas tenir compte des marchés je vais vous donner un bon conseil: « remboursez vos dettes, réduisez vos déficits » et vous n'aurez pas besoin que quelqu'un vienne vous prêter de l'argent", a répondu Nicolas Sarkozy lors d'une réunion publique en réponse à ces invectives du candidat socialiste.
"Ce que je veux, c'est que nous montrions, la France mais aussi l'Europe, une capacité commune à dominer la finance", a conclu pour sa part M. Hollande, aux 4 Vérités.
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