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Fréderic Lefevbre invite dans la campagne la question du travail le dimanche

Vendredi 17 février, Frédéric Lefevbre a indiqué que Nicolas Sarkozy proposerait un assouplissement de la loi sur le travail du dimanche. Le débat récurrent sur cette question est relancé. François Hollande préfère une négociation plutôt qu'une loi.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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Fréderic Lefevbre (THOMAS SAMSON / AFP)

Vendredi 17 février, Frédéric Lefevbre a indiqué que Nicolas Sarkozy proposerait un assouplissement de la loi sur le travail du dimanche. Le débat récurrent sur cette question est relancé. François Hollande préfère une négociation plutôt qu'une loi.

En France, le dimanche c'est jour de vote. Et le 22 avril ou le 6 mai prochain, les électeurs auront aussi à se prononcer sur la question du travail du dimanche. Fréderic Lefevbre, secrétaire d'état UMP au commerce a relâché dans la nature ce serpent de mer du débat public.

Loi de 2009 assouplie

Selon, M. Lefevbre, Nicolas Sarkozy souhaiterait élargir les conditions d'ouverture des commerces le dimanche. "C'est vous donner plus de liberté, c'est de la croissance pour vos commerces, c'est de l'emploi pour les Français", a-t-il ajouté dans une déclaration lue aux Etats généraux du commerce à Bercy. La loi du 10 août 2009 permet actuellement l'ouverture des magazins le dimanche seulement dans certaines zones. Actuellement, les commerces, hors zone touristique, peuvent ouvrir 5 dimanches par an. M. Lefevbre propose de passer à 8, 10 ou 12.

Réactions hostiles

Les autres candidats à l'élection présidentielle ont réagi plutôt négativement à cette proposition. Sur BFM-TV, Nicolas Dupont-Aignan s'est déclaré "très hostile à cette proposition". "La société que je veux, ce n'est pas une société où les familles ne voient pas leurs enfants, où il y a des caissières à 700 euros qui travaillent le dimanche. C'est un désastre, je n'ai pas envie de cette société où l'argent fait tout", a-t-il lancé.

Jean-Luc Mélenchon a publié un communiqué titré. "A bas le travaille du dimanche".

"Je m'oppose absolument et formellement au travail du dimanche qui détruit la vie de famille et se met au service d'un consumérisme aveuglé. Je dénonce cette escalade de trouvailles contre les petits bonheurs simples de la vie des gens simples", affirme-t-il.

François Bayrou en visite en Haute-Vienne a égaelment exprimé son opposition."Je trouverais scandaleux qu'une partie de la population n'ait plus le droit à ce repos du dimanche établi depuis des siècles, il y a des gens pour qui l'argent justifie tout. Pour ma part j'estime qu'on ne doit pas faire de la société française une société tournée vers le commerce à tout prix, cela serait contraire aux droits des familles", déclare le candidat du MoDem.

Enfin Marine Le Pen, à Lille, a jugé "qu'il s'agissait d'un totalitarisme mondialisé. La loi du commerce prend le pouvoir sur tout le reste".

Hollande plus mesuré

Aux mêmes Etats généraux du commerce, François Hollande a envoyé une vidéo. Il est plus mesuré dans ses critiques.Il y a plaidé de son côté pour "une bonne négociation, plutôt que de mauvaises lois", estimant que le système actuel "créé de l'instabilité" avec contestations syndicales et recours.

Il s'agit de trouver "un équilibre entre les droits des salariés" et le souci des commerçants de "répondre à de nouvelles formes de concurrence", a-t-il expliqué, évoquant une nécessaire contrepartie pour les salariés en termes de rémunération.

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