Angela Merkel s'engage à lutter contre la montée du FN en France, Marine Le Pen dénonce une "ingérence"
La chancelière allemande s'est exprimée, mardi, au lycée français de Berlin. La présidente du FN lui a répondu vertement.
Alors que le Front national gagne du terrain en France, la chancelière allemande, Angela Merkel, ne reste pas indifférente. Interrogée par des élèves du lycée français de Berlin, mardi 3 mai, elle a confié qu'elle souhaitait lutter contre la montée du parti d'extrême droite en France. La présidente du FN, Marine Le Pen, a vivement réagi à cette déclaration, dénonçant "l'ingérence" allemande.
Dans ses propos, Angela Merkel ne s'est pas montrée très précise sur la façon dont elle entendait lutter contre le FN. "Je vais essayer de contribuer à ce que d'autres forces politiques soient plus fortes que le Front national, pour autant qu'on puisse le faire de l'étranger, a-t-elle expliqué. C'est une force à laquelle nous devons nous confronter."
Merkel s'inquiète du "discours très négatif sur l'Europe"
C'est le discours anti-européen du FN qui inquiète la chancelière. Elle a rappelé qu'elle était aussi confrontée à l'émergence, en Allemagne, de "forces politiques qui ont un discours très négatif sur l'Europe", comme le parti populiste de droite AfD, Alternative pour l'Allemagne, qui tenait son congrès le week-end précédent. "Nous devons veiller à ce que l'Europe soit un projet que les gens comprennent", estime Angela Merkel.
Dans un communiqué, Marine Le Pen a dénoncé des propos "très graves", relevant "d'une ingérence dans nos affaires intérieures aussi outrancière qu'humiliante pour la France". "Hélas, aucune réaction officielle française ne viendra protester" contre ces propos, regrette la dirigeante frontiste, qui y voit la marque "de la soumission de notre pays à l'Allemagne".
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