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Attaques, soutiens et cris de joie : les réactions au FN après la démission de Florian Philippot

Coup de tonnerre au Front national. Poussé vers la sortie par Marine Le Pen pour avoir refusé de quitter la présidence de son association, Les Patriotes, Florian Philippot a annoncé qu'il quittait le parti d'extrême droite.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Bay, Marine Le Pen ou encore Florian Philippot participent à une cérémonie à Paris, le 1er mai 2017. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

"Bien sûr, je quitte le Front national", a annoncé Florian Philippot, jeudi 21 septembre, sur France 2. Sa décision, prise après s'être vu supprimer ses délégations de vice-président par Marine Le Pen pour avoir refusé de quitter la présidence de son association, Les Patriotes, a immédiatement fait réagir les membres du parti d'extrême droite.

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Entre attaques et cris de joie, franceinfo a réuni les différentes prises de parole.

Ceux qui se réjouissent

L'annonce de la démission de Florian Philippot a été accueillie avec joie par plusieurs ténors frontistes. Ces derniers sont heureux de se débarrasser d'un rival idéologique. "Le Front national va enfin connaître l'apaisement face à un extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux qui tentait de museler notre liberté de débattre", a ainsi tweeté Louis Aliot, vice-président du parti et compagnon de Marine Le Pen.

"Marine veut reprendre la maîtrise complète de son discours, et elle a bien raison", s'est aussi réjoui le député du Gard, Gilbert Collard, sur RTL.

"Son départ est une bonne nouvelle, maintenant à Marine Le Pen de ne pas faire du Philippot sans Philippot. Il faut surtout et avant tout ne plus reprendre sa ligne politique", a quant à lui mis en garde Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du FN, sur CNews. Steeve Briois a, de son côté, célébré "l'unité" retrouvée du Front national.

Ceux qui l'attaquent

Marine Le Pen a immédiatement réagi, dans l'émission "Questions d'info", au départ de son ancien bras droit. "Je prends acte de sa décision, a-t-elle déclaré. Ce n'est pas pour moi objectivement une surprise. Je respecte sa décision, mais je conteste formellement l'habillage qu'il effectue et les accusations qu'il porte. Ça n’est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace", a-t-elle lancé, précisant toutefois ne pas se "réjouir du départ de Florian".

D'autres sont plus sévères. "Replié sur lui, plein de haine et de morgue", a tancé Jérôme Rivière, ex-député UMP rallié au FN. "Regrettable gâchis dont son ego est seul responsable", a aussi lâché l'eurodéputé Gilles Lebreton.

Certains profitent de cette démission pour régler leurs comptes avec l'ancien vice-président. Comme Antoine Mellies, conseiller régional de l'Auvergne-Rhône-Alpes :

Ceux qui vont le regretter

Peu de personnes au sein du FN lui déniaient sa force de travail. Certains ont noté son "talent", avec une petite pique pour Pascal Gannat. "Malgré nos immenses divergences, j'ai toujours pensé qu'il avait du talent, gâché hélas par un népotisme dogmatique", a écrit l'ex-responsable régional du FN en Pays-de-la-Loire.

"Je regrette sa décision parce qu'il avait toute sa place au Front national, mais simplement il fallait qu'il accepte le débat", a également réagi sur franceinfo Nicolas Bay, secrétaire général du Front national.

Ceux qui le suivent

Au sein du Front national, les lieutenants de Florian Philippot ont, eux, décidé de le suivre sans délai. L'eurodéputée Sophie Montel, évincée de la présidence du groupe FN en Bourgogne-Franche-Comté au début de l'été, son directeur de cabinet et conseiller régional francilien Joffrey Bollée, d'autres conseillers régionaux font, jeudi 21 septembre, défection.

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