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Jean-Marie Le Pen de retour au siège du Front national

Au lendemain de l'annulation de sa suspension du FN, le fondateur du parti est venu "travailler", alors qu'une réunion de la commission nationale d'investiture a été "déprogrammée".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen, le 3 juillet 2015, à Nanterre (Hauts-de-Seine). (THOMAS SAMSON / AFP)

L'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, est revenu vendredi 3 juillet, à 11 heures, au siège du FN à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Au lendemain de l'annulation par la justice de sa suspension du parti d'extrême droite, le fondateur de la formation politique est venu pour "travailler" à son "bureau".

La veille, le tribunal de grande instance de Nanterre a déclaré "nulle et de nul effet" la délibération du bureau exécutif du FN du 4 mai par laquelle le parti avait suspendu Jean-Marie Le Pen de son appartenance au mouvement qu'il avait cofondé. Il est donc redevenu adhérent et pourrait même redevenir président d'honneur. Une décision face à laquelle le Front national a immédiatement annoncé son intention de faire appel.

"La bataille sera menée jusqu'au bout, jusqu'à la victoire", a-t-il déclaré, tout sourire dehors, à des journalistes venus l'attendre. "Je viens les mains ouvertes mais si on veut me faire la guerre, je suis prêt à la faire".

"J'ai fait l'acte de réappropriation de mon bureau"

Mais il ne devait rester que peu de temps à Nanterre en raison "de la chaleur" dans son bureau : "Il fait 33°. Je ne me vois pas la capacité physique d'y travailler. J'ai fait l'acte de réappropriation de mon bureau si j'ose dire". Puis Jean-Marie Le Pen a ironisé sur le fait qu'une réunion de la commission nationale d'investiture avait été "déprogrammée", selon lui, en raison de sa possible venue.

Il a réaffirmé qu'à ses yeux, "la consultation des adhérents" en cours sur les statuts du parti était "nulle et non avenue", puisqu'elle a été décidée, a-t-il dit, "en mon absence alors que je suis une personnalité nécessaire à la tenue des décisions du bureau exécutif".


Il a enfin réservé un message à sa fille Marine, la présidente du FN, lui demandant "de respecter les règles, de respecter le fondateur du FN et de respecter son père".

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