Justice : des cadres du Front National doivent rendre des comptes
L'ex-Front national s'est-il enrichi sur le dos de l'État ? Le procès du financement des campagnes électorales de 2012 s'ouvre mercredi 6 novembre à Paris. Sept proches de Marine Le Pen sont poursuivis pour escroquerie ou abus de biens sociaux.
Quatre cadres de l'ex-Front national figurent parmi les sept prévenus qui se présentent mercredi 6 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris : Axel Loustau, ami de la première heure de Jean-Marie Le Pen, Frédéric Chatillon, homme fort de la communication, Jean-François Jalkh, ancien président du parti ou encore Wallerand de Saint-Just, trésorier depuis 2009. Tous comparaissent pour escroquerie, recel et abus de biens sociaux pendant les élections présidentielles et législatives de 2012.
Marine Le Pen a bénéficié d'un non-lieu
"On conteste formellement les accusations d'escroquerie qui sont formulées à leur encontre. Tout ce qui a été fait est parfaitement conforme au droit électoral (...). C'est un délit imaginaire qu'on reproche au Front national", assure Me David Dassa-Le Deist, avocat du parti Rassemblement national. La justice soupçonne les prévenus d'avoir mis en place le système d'escroquerie selon lequel une société unique composée de proches de Marine Le Pen vendait des kits des campagnes, facturés 16 650 €. Mais pour les magistrats, le prix réel n'aurait pas dépassé les 4 000 €. Dans ce dossier, Marine Le Pen, qui a expliqué ne pas être au courant du montage, a bénéficié d'un non-lieu.
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