"On ne définit pas la ligne du FN seul sur BFMTV" : Marion Maréchal-Le Pen attaque Florian Philippot
La députée frontiste du Vaucluse attaque la ligne politique défendue par le vice-président du FN, l'un des proches de Marine Le Pen.
Marion Maréchal-Le Pen part en guerre contre Florian Philippot. Dans une interview au JDD, dimanche 11 décembre, la députée frontiste du Vaucluse attaque la ligne politique défendue par le vice-président du Front national, l'un des plus proches lieutenants de sa tante, la présidente du FN, Marine Le Pen.
Mardi, Florian Philippot avait affirmé que Marion Maréchal-Le Pen était "seule" et "isolée" au sein du FN dans sa volonté de revenir sur le remboursement intégral et illimité de l'avortement, déjà rejetée par la patronne du parti. Dimanche, la nièce de Marine Le Pen riposte.
Elle assure "soutenir" sa tante
Marion Maréchal-Le Pen rappelle que sa position sur la prise en charge de l'avortement "était défendue par Marine Le Pen en 2012, à l'époque avec beaucoup de courage et de talent". Et la nièce d'ajouter que sa tante "semble avoir changé d'avis" depuis. Et elle relève au passage qu'"il n'y a pas eu de débat en interne" sur cette question. "Elle a décidé que cela ne ferait pas partie du projet pour la présidentielle", dit-elle. Mais elle prévient : "Cela n'interdit pas que les députés, demain, fassent des propositions de loi."
Elle juge toutefois "largement exagérée" la question des "deux lignes" qui coexisteraient au FN. Marion Maréchal-Le Pen assure "soutenir" sa tante et se défend de toute "déloyauté" à son égard.
"J'aurais aimé un peu plus de respect"
A propos du vice-président du FN, très présent dans les médias, elle lance : "Quand on définit la ligne du FN ou qu'on décide d'un changement stratégique, on le fait dans les instances du parti ; on ne le fait pas tout seul sur BFMTV !" "J'aurais aimé un peu plus de respect de la part de Florian Philippot", s'offusque la députée. "Il parle de moi dans les médias en disant 'cette personne' ; je trouve cette appellation assez inadéquate." "Il y a un minimum de bienséance et de respect mutuel à avoir", souligne-t-elle.
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