Propos racistes à l'Assemblée nationale : le député RN Grégoire de Fournas écope de la sanction maximale
À l'exception du Rassemblement national, les députés de tous bords ont voté la sanction la plus lourde pour Grégoire de Fournas, vendredi 4 novembre, soit 15 jours d'exclusion avec interdiction de paraître à l'Assemblée nationale et deux mois pendant lesquels il ne touchera que la moitié de son indemnité parlementaire. Une décision rarissime, qui n'est appliquée que pour la deuxième fois depuis 1958. Le Rassemblement national, lui, crie à la manipulation. "Ce qui a été dit par monsieur de Fournas n'est ni condamnable, ni regrettable, et encore moins devant la justice. La réalité, c'est que là, on a une coalition de tous nos adversaires politiques, qui vont abuser de leur pouvoir pour donner une image du RN qui n'est absolument pas la réalité", juge Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.
Un rassemblement de soutien au député visé
La veille, le député d'extrême droite avait interrompu une intervention de son collègue de La France insoumise, Carlos Bilongo. "Qu'il(s) retourne(nt) en Afrique !", s'était-il exclamé. Selon lui, cette phrase faisait référence aux bateaux de migrants qui traversent la Méditerranée. Un propos raciste, explique La France insoumise, qui organisait vendredi un rassemblement de soutien à Carlos Bilongo. "Toute la nuit, j'ai reçu différents messages et différents mails de personnes qui m'ont dit : 'M. Bilongo, vous êtes député, vous avez de la chance. Moi, cette insulte, c'est tous les jours quand je vais au travail'", a raconté le député du Val-d'Oise. Le député RN exclut pour l'heure de présenter sa démission.
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