Seize candidats FN aux départementales exclus du parti pour des dérapages
Ils avaient tenu des propos polémiques ou litigieux révélés lors de la campagne.
Seize candidats aux élections départementales ont été définitivement exclus du Front national, selon Nicolas Bay, secrétaire général du parti, mercredi 10 juin. Ils avaient tenu des propos xénophobes, islamophobes, antisémites ou homophobes, révélés lors de la campagne. C'est Marine Le Pen, la présidente du FN, qui a tranché. Elle a suivi "pour l'essentiel les préconisations de la commission", précise Nicolas Bay.
"A l'issue de la commission des conflits des 28 et 29 mai dernier, les décisions suivantes ont été prises et notifiées aux intéressés : sur 31 dossiers étudiés sur 33 (deux reports par nécessité de complément d'information), 16 exclusions définitives", affirme le patron de l'administration du parti.
"On ne donne pas les noms"
Concernant les quinze autres cas, il y a eu "deux suspensions de deux ans, trois suspensions d'un an, quatre suspensions de six mois, une suspension de trois mois, un blâme, un avertissement, et trois personnes 'mises en indésirables' (n'étant plus adhérentes statutairement, elles n'auront pas la possibilité de réadhérer)", précise le document.
Nicolas Bay n'a pas souhaité communiquer les noms des candidats convoqués et des exclus : "On ne donne pas les noms. Ça se saura localement..." Mais de nombreux médias, dont francetv info, avaient relevé sur les réseaux sociaux des propos racistes et homophobes tenus par de nombreux candidats. Par la suite, le parti avait tardé à prendre des mesures. Certains candidats avaient été suspendus, mais, dans les fédérations, beaucoup de secrétaires départementaux avaient fermé les yeux.
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