Ultradroite : "Ceux qui ont une idéologie radicale, n'ont pas leur place au sein du RN", se défend Jordan Bardella
"Ceux qui ont une nostalgie radicale, une idéologie radicale, n'ont pas leur place au sein du RN", se défend Jordan Bardella, président du RN, invité mardi 23 mai sur franceinfo. Il était questionné sur les relations du parti avec Axel Loustau, ancien militant du GUD (Groupe Union Défense, organisation étudiante d’extrême droite connue pour sa violence) et Frédéric Chatillon, autre proche du RN.
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Le premier a participé à une manifestation néo-nazie à Paris, le 6 mai dernier. Le second n'était pas présent à la manifestation, mais a dit qu'il la soutenait et qu'il souhaitait s'y rendre l'année prochaine. Tous les deux sont des proches de Marine Le Pen et entretiennent des liens de longue date avec le RN.
"Il n'y a pas de relations politiques avec Frédéric Chatillon et Axel Loustau"
Jordan Bardella, président du Rassemblement nationalà franceinfo
Jordan Bardella assure qu'il "n'y a pas de relations commerciales avec la société d'impression de tracts d'Axel Loustau depuis 2017", en référence à l'agence de communication e-Politic, prestataire de service du RN, y compris pendant la campagne pour la présidentielle en 2022. Tous les deux en sont actionnaires. "La dernière fois qu'Axel Loustau a eu un contrat avec le RN, c'était en 2017", répond Jordan Bardella avant d'ajouter que "Frédéric Chatillon n'a pas de contrat avec le RN, il est actionnaire minoritaire de l'un des prestataires de service du RN".
L'actuel président du RN assure avoir pris "la décision de ré-internaliser un certain nombre de missions qui étaient confiées à e-Politic" et précise que "c'est en cours". Désireux de prendre ses distances, il rappelle attendre "des prestataires du RN qu'ils fassent ce pourquoi on les paye. S'ils [participent à des rassemblements néo-nazis] il n'y a pas de lien avec le RN", assure-t-il. De son côté, Marine Le Pen avait également pris ses distances avec Axel Loustau dans une interview accordée au journal Le Monde le 10 mai dernier.
Plus largement, Jordan Bardella se dit pour "la dissolution de tous les groupuscules d'ultradroite et d'ultragauche". Selon lui, "ces mouvements d'ultradroite se sont construits depuis 20 ans contre le FN et contre le RN". Il va même plus loin et affirme que "cette mouvance radicale conteste le fonctionnement de la démocratie, de la République, et même de la légitimité de Marine Le Pen et du RN. Ce sont donc des ennemis de notre famille politique", conclut-il.
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