: Vidéo Entre Jean-Marie et Marine Le Pen, le discours a changé, les idées beaucoup moins
La rupture entre le père et la fille a rythmé l'actualité du Front national ces derniers mois, mais Jean-Marie et Marine Le Pen ne sont pas si éloignés sur le terrain des idées.
En apparence, les rapports entre Jean-Marie et Marine Le Pen ne sont plus aussi cordiaux que par le passé. Mais le patriarche ne laisse pas tomber sa fille pour autant : il a confirmé lors d'une conférence de presse, mercredi 28 septembre, que la Cotelec, une structure de financement qu'il préside, va lui prêter de l'argent pour la campagne de 2017, rapporte Marianne. Les liens entre père et fille ne sont donc visiblement pas totalement rompus, et c'est également le cas dans leur discours.
Certes, aujourd'hui le FN surveille son langage. Rien à voir avec les "blagues" douteuses dont Jean-Marie Le Pen a toujours été adepte. En 1988 par exemple, il avait fait un jeu de mots du plus mauvais goût sur le nom d'un ministre de l'époque, Michel Durafour, rebaptisé "Durafour crématoire". A présent, le Front national ne veut plus entendre parler de ces dérapages. "Je commence à en avoir par-dessus la casquette de n'entendre parler que de deux phrases de mon père", se plaignait Marine Le Pen dès janvier 2011 sur France 3.
Immigration et Europe : des constantes dans le discours du FN
Mais si la forme du discours a évolué, sur le fond, père et fille restent toujours proches. A commencer par l'immigration, dont Jean-Marie Le Pen a toujours prôné l'arrêt. En 1989, sur Antenne 2, il jugeait ainsi "la présence de millions d'immigrés dans notre pays très coûteuse pour notre pays". Chez Marine Le Pen, les mots sont différents, mais c'est sensiblement la même idée : "L'immigration massive bouscule les Français dans leur identité, elle les blesse dans leur culture", martelait-elle durant sa campagne de 2012.
Quant à l'Europe, Bruxelles a toujours été un punching-ball pour le Front National. Jean-Marie Le Pen a souvent critiqué les "euromondialistes" par exemple, mais il est en revanche souvent resté très vague sur la sortie de l'Union européenne, à l'inverse de sa fille. "Je suis la candidate du non à l'UE, du oui à la France", proclamait-elle le 1er mai dernier. Une position encore renforcée après la victoire du "Brexit" au Royaume-Uni.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.