Gaspillage alimentaire : un amendement pour récupérer les invendus des supermarchés
"Dans notre pays, il y a trois millions de personnes qui bénéficient d'une aide alimentaire. Il y a 37% des Français qui n'arrivent plus à boucler leur fin de mois", rappelle Frédéric Lefebvre, député des Français d'Amérique du Nord. "Aujourd'hui, c'est grâce aux grandes surfaces que tout le système des banques alimentaires, des Restos du Cœur et autres associations agréées peuvent être au rendez-vous des Français grâce à un système de don."
Mais Frédéric Lefebvre dénonce un vide juridique "parce que faire un don doit se faire dans des conditions de sécurité et de traçabilité des produits. Vous avez des magasins qui voudraient pouvoir donner mais qui préfèrent détruire car, aujourd'hui, elles seraient dans un cadre juridique qui les met en situation de risque. Ensuite, se pose la question des moyens logistiques."
"L'obligation de don crée l'obligation de ramasse pour nous"
Le député socialiste Guillaume Garot doit rendre fin mars un rapport parlementaire sur la question. Mais les grandes associations (Banques alimentaires, Croix Rouge, Secours Populaire) ne sont pas forcément favorables à une obligation pour les grands magasins. Elles estiment ne pas avoir les moyens de gérer et stocker les invendus des supermarchés comme le confirme Patrice Dallem, le directeur de l'action sociale pour la Croix Rouge. Il explique que "l'obligation de don crée l'obligation de ramasse pour nous. Mais on n'a pas forcément les moyens de ramasser avec nos bénévoles ."
Arash Derambarsh, élu divers droite de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, organise lui déjà dans sa ville une collecte trois soirs par semaine. "Moi, à Courbevoie, j'ai voulu faire un laboratoire ", explique-t-il. "Il y a des associations et des militants qui sont impliqués, mais il y a un vide sur la distribution instantanée le soir ."
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