Elections départementales : Gérald Darmanin va être candidat dans le Nord
La candidature du ministre de l'Intérieur, dans le canton de Tourcoing-2, est soutenue par Emmanuel Macron.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi 4 mai à la Voix du Nord sa candidature, avec l'accord d'Emmanuel Macron, aux élections départementales du 20 et 27 juin prochain dans le Nord, alors que départ du président sortant (ex-LR) Jean-René Lecerf du conseil départemental rebat les cartes à droite et au centre-droit.
"Les électeurs n'ont que faire des logiques d'appareil", a expliqué Gérald Darmanin au quotidien régional. "Il doit y avoir face au RN l'union des républicains au sens large, comme en Paca", région où LREM a retiré sa liste au profit du LR Renaud Muselier pour les élections régionales, déclenchant une tempête à droite.
"Humus local"
"La nomination c'est bien, l'élection c'est mieux. C'est comme ça qu'on tire sa légitimité", explique le ministre qui se présente dans le canton de Tourcoing-2, en binôme avec Doriane Bécue, vice-présidente (DVD) du département qui lui a succédé à la mairie de Tourcoing.
"Si je peux apporter un peu de légitimité et un peu d'humus local à Paris, ça fait partie de ce que souhaite le président de la République", assure-t-il, soulignant qu'il votera aux régionales pour le candidat LREM Laurent Pietraszewski. Celui-ci, actuel secrétaire d'Etat chargé des retraites, assure qu'"on ne peut pas imaginer que la candidature [de Gérald Darmanin] soit une démarche stratégique visant à fracturer tel ou tel camp".
Rejet des Républicains
"La candidature de Gérald Darmanin ne me pose aucun problème", a réagi auprès de l'AFP le président sortant du département le plus peuplé de France (2,6 millions d'habitants) Jean-René Lecerf, dont l'actuelle majorité regroupe LR, UDI et élus sans étiquette.
"Si la majorité départementale de demain, que j'espère très proche" de celle "d'aujourd'hui, peut avoir dans ses ouailles le ministre de l'Intérieur, c'est plutôt bien pour tout le monde", estime-t-il.
Le patron des Républicains du Nord Sébastien Huyghe assure à l'inverse que cette candidature ne recueille "aucun accord des Républicains et de l'UDI" ajoutant n'avoir "rien à faire avec la majorité présidentielle, nous ne nous compromettrons pas avec un de ses représentants".
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