Loi de "sécurité globale" : pourquoi Gérald Darmanin campe sur une ligne dure
Hugo Capelli, du service politique de France Télévisions, et Léa Chamboncel, fondatrice de la série de podcasts "Place du Palais Bourbon", débattent de la ligne tenue par le ministre de l'Intérieur sur la loi de "sécurité globale" et d'un possible amendement de l'article 24.
Gérald Darmanin n'est-il pas en train de cultiver un peu trop fort sa ligne sécuritaire ? "Pour Gérald Darmanin, il y a eu un petit rappel à l'ordre. Il a eu une réunion avec le Premier ministre notamment jeudi 19 novembre au soir, avec cette loi et cet article 24 évoqués qui font polémique. Depuis plusieurs jours, des députés de la majorité ont dit qu'ils ne voulaient pas de cet article 24, c'est également le cas des députés du Modem, ils ont même lancé un amendement. Une amélioration sera faite autour de cet article 24, un amendement, qui explique qu'il ne sera pas possible de faire obstacle à la liberté d'informer notamment", explique le journaliste du service politique de France Télévisions, Hugo Capelli.
"Dans les pas de Sarkozy"
Une réunion in extremis finalement tenue par le Premier ministre ? "Il a allumé plusieurs incendies ces derniers temps. Je pense que c'est une volonté stratégique venant de sa part. Il essaie, c'est un test pour voir jusqu'où il peut aller, d'attirer l'attention vers lui. Il marche sur les pas de son mentor, Nicolas Sarkozy qui avait la même technique pour attirer les projecteurs vers lui, en faisant référence à des termes polémiques (…) tels que 'ensauvagement', le fait de flouter le visage des policiers. Il veut aussi faire oublier les affaires judiciaires qui le concernent. Si Gérald Darmanin s'était vraiment fait taper sur les doigts, cela aurait été une réunion avec le président de la République", avance la journaliste Léa Chamboncel.
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