Remaniement : Emmanuel Macron "assume totalement de prendre le temps"
L'annonce de la composition du nouveau gouvernement se fait attendre depuis une semaine. Le choix du ministre de l'Intérieur s'avère plus compliqué que prévu.
Ce qu'il faut savoir
Il n'y aura pas de remaniement avant le retour d'Emmanuel Macron d'Arménie vendredi soir, a annoncé l'Elysée mercredi 10 octobre. Une semaine après la démission soudaine du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, Emmanuel Macron et Edouard Philippe tardent à annoncer la composition du nouveau gouvernement. Emmanuel Macron "assume totalement prendre le temps de faire ce remaniement", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors du compte rendu du conseil des ministres.
Le choix du ministre de l'Intérieur plus compliqué que prévu. Faute de candidats disposant du profil recherché par Matignon et l'Élysée... et prêts à accepter le poste, le choix du prochain ministre de l'Intérieur s'avère plus compliqué que prévu. Selon RTL, Édouard Philippe et Emmanuel Macron auraient ainsi "essuyé au moins cinq refus" d'entrer au gouvernement. Pour remplacer Gérard Collomb, l'exécutif pourrait être tenté de faire confiance à un expert, sur le modèle de Jean-Michel Blanquer à l'Education nationale.
Un renforcement du MoDem. Toujours selon les informations de franceinfo, le remaniement va permettre de renforcer le poids du MoDem dans le gouvernement. Marc Fesneau, le chef de file du parti à l'Assemblée, est pressenti pour l'Agriculture, la Cohésion des territoires ou les Relations avec le Parlement. Un ou deux députés devraient par ailleurs faire leur entrée au gouvernement.
Un casting ralenti par des vérifications fiscales. Le processus est notamment ralenti, comme c'est désormais le cas avant toutes les nominations, par les vérifications de la situation fiscale des candidats menées par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. La HATVP est aussi chargée de débusquer d'éventuels conflits d'intérêts.
Tourner la page d'une rentrée calamiteuse. Emmanuel Macron et Edouard Philippe subissent encore les conséquences du départ du ministre Gérard Collomb, un mois après celui non moins retentissant de Nicolas Hulot. Malmenés dans les sondages, le président et le Premier ministre veulent tenter de donner un "nouveau souffle" au quinquennat avec un remaniement plus large, selon l'expression de Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale.