Le remaniement n'aura pas lieu ce soir, annonce l'Elysée

Article rédigé par Vincent Matalon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le Premier ministre Edouard Philippe part de l'Elysée, le 3 octobre 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le président et le Premier ministre doivent dévoiler un nouveau gouvernement avec lequel ils espèrent tourner la page d'une rentrée calamiteuse.

Ce qu'il faut savoir

Le remaniement gouvernemental, présenté comme imminent et provoqué par le départ la semaine dernière du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, n'aura pas lieu ce soir, a fait savoir mardi 9 octobre l'Elysée. Il se fera sans démission du Premier ministre ni démission du gouvernement, a ajouté la présidence.

Un ministre de l'Intérieur issu de la société civile ? Selon les informations de franceinfo, "le nouveau ministre de l'Intérieur serait une personnalité de la société civile". Pour remplacer Gérard Collomb, l'exécutif pourrait être tenté de faire confiance à un expert, sur le modèle de Jean-Michel Blanquer à l'Education. Ont ainsi été cités les noms du procureur de Paris François Molins – figure connue des Français depuis les attentats de 2015 –, de la directrice de la PJ Mireille Ballestrazzi, du maire de Prades (Pyrénées-Orientales) Jean Castex, un haut fonctionnaire qui a servi Nicolas Sarkozy à l'Élysée.

Un renforcement numérique du MoDem. Toujours selon les informations de franceinfo, le remaniement va permettre un renforcement numérique du MoDem. Marc Fesneau, le chef de file du parti centriste à l'Assemblée, est pressenti pour l'Agriculture, la Cohésion des territoires ou les Relations avec le Parlement. Un ou deux députés devraient par ailleurs faire leur entrée au gouvernement.

Le suspense entretenu par l'exécutif. Mounir Mahjoubi, le secrétaire d'Etat au Numérique, a affirmé ce matin sur France Inter que "seuls le président de la République et le Premier ministre" disposent de toutes les informations sur le remaniement ministériel. "Le peu que j'en sais ne vous servirait à rien", a-t-il ajouté. 

Gérard Collomb a donné le la. Ce remaniement a été imposé à l'exécutif par la démission soudaine, le 2 octobre, du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, décidé à quitter Paris pour retrouver son fauteuil de maire de Lyon, après plusieurs désaccords sur l'immigration ou encore l'affaire Benalla.