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Les indemnités maladie payées par les entreprises "est un sujet entre gouvernement et partenaires sociaux qu'il faut discuter", selon la ministre du Travail

Muriel Pénicaud est revenu, vendredi pour franceinfo, sur la possibilité de faire payer aux entreprises une partie des arrêts maladie de moins de huit jours à la place de la Sécurité sociale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Muriel Pénicaud, ministre du Travail. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Les entreprises vont-elles bientôt devoir payer une partie des arrêts maladie de moins de huit jours à la place de la Sécurité sociale ? C'est un sujet dont "il faut discuter" avec "les partenaires sociaux", a répondu la ministre du Travail Muriel Pénicaud, vendredi 3 août sur franceinfo.

Explosion des dépenses d'assurance maladie

"Je pense qu'il faut qu'on discute avec les partenaires sociaux d'un point : c'est que les dépenses d'assurance maladie explosent, c'est 10 milliards d'euros par an environ (…) Il faut qu'il y ait une discussion pour comprendre le pourquoi, et ça, c'est vraiment un sujet entre gouvernement et partenaires sociaux qu'il faut discuter", a déclaré Muriel Pénicaud.

Trois organisations patronales, le Medef, la CPME et l'U2P redoutent que le gouvernement suive cette piste, qui serait recommandée par un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). D'où une lettre commune envoyée cette semaine au Premier ministre Edouard Philippe.

Muriel Pénicaud est aussi revenue sur le chômage. Les TPE et le PME n'ont désormais "plus peur d'embaucher", s'est félicitée la ministre du Travail, et ce grâce "aux ordonnances" réformant le dialogue social, qui ont été "le premier acte" pour lutter contre le chômage.

Selon elle, "il y a des annonces partout", mais "il y a plusieurs centaines de milliers d'emplois qui n'arrivent pas être pourvus souvent faute de compétences". "Ce qui nous a amené au deuxième volet : cette loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel", définitivement adoptée mercredi par le Parlement. Ce texte réforme notamment l'apprentissage et la formation professionnelle.

"On ne veut pas faire du cosmétique", a souligné Muriel Pénicaud. "Les demandes d'apprentissage en sortie de 3e ont augmenté de 45%, c'est la première fois que ça arrive, parce que je crois qu'on en parle suffisamment", a-t-elle affirmé.

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