"Une vraie connerie" : après le revirement sur les aides à domicile pour les seniors, la ministre du Travail visée par la majorité
Le gouvernement a fait marche arrière sur la suppression de l'exonération des cotisations sociales pour l'emploi d'une aide à domicile pour les personnes âgées.
Pour Murielle Pénicaud, la claque est sévère. À peine 24 heures après l'avoir annoncé, le gouvernement a renoncé mardi 24 septembre à priver les personnes âgées d'une exonération de cotisations sociales pour l'emploi d'une aide à domicile. Il s'agissait d'"une vraie connerie", lâche Stanislas Guérini, le patron de la République en marche. Mardi matin, avec Gilles le Gendre, ils pilonnaient la mesure à la réunion de la majorité à Matignon. Des critiques réitérées plus tard devant les députés.
La ministre recadrée à l'Assemblée par Édouard Philippe
"J'ai demandé à la ministre du Travail de renoncer à cette mesure", a indiqué le chef du gouvernement lors de la séance des questions au gouvernement mardi après-midi. "Cette décision aurait mérité une concertation beaucoup plus approfondie", a-t-il poursuivi.
Murielle Pénicaud paye son manque de réseau politique et sa mésentente avec le Premier ministre. La réforme de l'apprentissage, comme celle de l'assurance chômage, ont fait apparaitre de vraies divergences politiques avec Édouard Philippe.
L'entourage de Murielle Pénicaud la défend
Dans l'entourage de Murielle Penicaud, on admet avoir évoqué la suppression de l'exonération avec deux ou trois députés avant qu'elle ne fuite dans la presse. Cependant, la règle reste que la concertation débute véritablement après la présentation du budget, et non pas avant, insiste-t-on dans son entourage. Comme si Murielle Pénicaud, humiliée, n'entendait pas porter seule le ratage politique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.