Olivier Véran, ancien porte-parole du gouvernement et ministre de la Santé, se reconvertit dans la médecine esthétique

Le neurologue de profession explique dans les colonnes du "Parisien" vouloir se tourner "vers le bien-être et l'esthétique".
Article rédigé par franceinfo
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Olivier Véran, alors porte-parole du gouvernement, lors d'un compte-rendu du Conseil des ministres, le 22 novembre 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

"Quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques", balaye Olivier Véran. Dans une interview au Parisien, publiée jeudi 21 mars, l'ancien porte-parole du gouvernement et ministre de la Santé, neurologue de profession, s'explique sur sa reconversion dans la médecine esthétique. Toujours député, il avait expliqué en février qu'il souhaitait "reprendre la blouse une journée par semaine en parallèle de [son] mandat".

"La neurologie a beaucoup évolué dans l'intervalle, et le fait d'avoir été ministre compliquait psychologiquement la relation avec les patients que l'on suit souvent sur la durée", avance-t-il pour justifier son changement de voie. L'ex-ministre de la Santé explique vouloir se tourner "vers le bien-être et l'esthétique" et souhaite exercer dans la clinique des Champs-Elysées, à Paris, spécialisée en médecine et chirurgie esthétique. Dans un avis publié sur son site, la Haute Autorité de transparence de la vie politique (HATVP) a donné son feu vert à Olivier Véran, écartant tout risque déontologique ou de prise illégale d'intérêt.

Vives réactions au sein de la profession

Dans les colonnes du quotidien francilien, l'ancien membre du gouvernement assure qu'il ne pratiquera pas de "chirurgie" et que son activité se limitera à la "médecine" esthétique. Dans un article du Figaro, il racontait y voir une manière d'"aider des gens à se sentir mieux dans leur peau, dans leur corps", à se "réparer après une maladie".

Cette annonce a provoqué de nombreuses réactions chez les professionnels de santé. "Quand on connaît la crise hospitalière (...) qu'on a des patients qui mettent des mois à trouver des rendez-vous auprès des spécialistes et que ces choses-là sont les conséquences des politiques qu'a menées Olivier Véran, on a le courage de rester dans son métier", a fustigé sur RMC Jérôme Marty, président du syndicat Union française pour une médecine libre. 

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