Plan "France ruralités" : quels sont les défis que les campagnes vont devoir relever ?

La ruralité est une chance pour notre pays, c'est en tout cas le message qu'a voulu faire passer Elisabeth Borne, ce jeudi, lors d'un déplacement dans la Vienne. La première ministre a détaillé les axes du plan France ruralités, qui comprend une quarantaine de mesures pour répondre aux enjeux spécifiques du monde rural. Désenclaver les territoires ruraux, accompagner les communes pour revitaliser les territoires, et placer la biodiversité au cœur du programme..."C'est une élue de la campagne normande qui vous le dit, les ruralités ont tout pour réussir", a assuré Elisabeth Borne.

Des ruralités plutôt que la ruralité. Dans ce programme, le mot est au pluriel. Et ce n'est pas un hasard : la Première ministre désigne en fait quasiment tout le territoire. Car sur les 35 000 communes de métropole, presque 90% sont à la campagne selon l’Insee. Cela représente un tiers de la population.

La France c'est donc beaucoup plus de champs et de petits villages que de gros centres-villes. Mais la majorité des habitants se concentre dans les grandes zones urbaines. Paris, Lyon et Marseille en tête.

À la campagne, moins de chômage

En matière d'emploi et de catégories socioprofessionnelles, il existe des grandes tendances. Cela dépend évidemment des territoires, mais globalement, plus les campagnes sont dites "isolées", plus on trouve d'ouvriers. Plus on va dans les campagnes "urbanisées", plus le nombre de cadres augmente.

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Mais peu importe le métier, les ruraux sont moins touchés par le chômage que les habitants des grandes villes. Quant aux différences de revenus entre les plus riches et les plus pauvres, elles sont également moins marquées dans les territoires ruraux, comme le Limousin, que dans les grandes zones urbaines, comme l'Île-de-France.

Tout n'est pas tout rose lorsque l'on est au vert

Tout n'est pas rose, toutefois, pour les habitants des territoires ruraux, ils connaissent de nombreuses difficultés que rencontrent beaucoup moins les urbains. Parmi lesquelles : le manque de commerces de proximité (20 000 communes n'en ont pas), la mobilité, ou encore l'éducation (cinq fermetures de classes ont par exemple été annoncées cette semaine dans les Deux-Sèvres), ou encore la santé.

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Selon l’Association des maires de France (AMF), l'accès aux soins à la campagne est six fois plus faible qu'en ville. L'espérance de vie est elle aussi plus courte (deux ans pour les hommes, un an pour les femmes) si on habite un petit village, plutôt qu'une grande métropole.