Propos homophobes de Caroline Cayeux : une centaine de personnalités, dont des membres de la majorité, signent une tribune contre la ministre
"Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d'entre nous", écrivent les signataires du texte paru dans "Le Journal du dimanche".
"Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale." Une centaine de personnalités de tous horizons, y compris de la majorité présidentielle, dénoncent les "propos homophobes" de Caroline Cayeux dans une tribune publiée samedi 16 juillet par Le Journal du dimanche (article payant).
Parmi les signataires figurent l'ancien Premier ministre Manuel Valls, les députés de la majorité Joël Giraud, David Valence, Raphaël Gérard, Quentin Bataillon, ou encore des élus parisiens tels qu'Ariel Weil (PS), Florence Berthout (DVD), Jean-Pierre Lecoq (LR) et Delphine Bürkli (Horizons), ainsi que la première adjointe au maire de Marseille Michèle Rubirola (EELV).
Caroline Cayeux avait suscité la polémique cette semaine en répondant à Public Sénat qu'elle "maintenait évidemment" des propos de 2013. Elle estimait alors que le mariage pour tous et l'adoption pour les couples de même sexe étaient un "dessein qui va contre la nature". "Je dois vous dire quand même j'ai beaucoup d'amis parmi ces gens-là", avait-elle poursuivi. Face au tollé, Caroline Cayeux s'était excusée dans Le Parisien, évoquant d'anciens propos "stupides et maladroits".
Des "regrets" jugés insincères
"Elle a choisi délibérément de maintenir des propos homophobes : c'est certainement répréhensible. Et seul un juge devrait en décider", écrivent les signataires de la tribune.
"La question est de savoir si le gouvernement, dans son devoir de solidarité, valide la position d'un de ses membres, et si la majorité souscrit à son attitude."
Les signataires de la tribunedans "Le Journal du dimanche"
"Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d'entre nous, mais surtout ils mettent à mal nos efforts quotidiens pour faire respecter les principes républicains dans nos territoires", poursuivent-ils, estimant que les "regrets" de Caroline Cayeux n'ont pas la "force de la sincérité".
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