François Bayrou nommé Premier ministre : il devra "répondre" à "l'effondrement de l'Éducation nationale", estime le syndicat d'enseignants Snes-FSU

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, dépeint une situation catastrophique et appelle à "faire face à un défi de taille".
Article rédigé par franceinfo
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Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES FSU, le 13 octobre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

François Bayrou devra "répondre" à "l'effondrement de l'Éducation nationale", a alerté samedi 14 décembre sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. L'ancien ministre de l'Éducation, Francois Bayrou qui vient d'être nommé à Matignon, devra "regarder la réalité" et ne pas gouverner "sur des souvenirs", selon elle.

Sophie Vénétitay a fait un état des lieux catastrophique. "Il y a des élèves qui n'ont pas eu cours dans certaines disciplines depuis le début de l'année", a-t-elle déploré. "L'école est au bord de l'effondrement. Elle est même en train de s'effondrer. On s'aperçoit que, ces derniers jours, il y a quand même des rectorats qui n'étaient plus en mesure de payer des professeurs", a-t-elle expliqué. "François Bayrou va devoir faire face à un défi de taille", prévient-elle.

Revoir le budget et supprimer les groupes de niveau

L'enseignante a listé trois priorités pour le nouveau locataire de Matignon. En premier lieu, investir dans l'école et ne plus être guidé par des impératifs budgétaires en dépit de la dette : "Le budget 2025 pour l'école ne devra pas être un budget d'économies et d'austérité pour l'école. Il faudra par exemple qu'il ne comprenne pas des suppressions de postes. Il va falloir revenir sur les 4 000 suppressions de postes et au contraire créer des emplois dans l'Éducation nationale", explique-t-elle. Autre priorité, la suppression des groupes de niveau, "en haut de la pile des dossiers qui sont sur son bureau". François Bayrou doit s'y engager "le plus vite possible", insiste-t-elle.

Sophie Vénétitay demande également à François Bayrou de "rétablir le dialogue" avec la communauté éducative. "Il va falloir nous écouter", insiste-t-elle. La ministre de l’Éducation Anne Genetet du gouvernement Barnier ne lui a pas laissé un grand souvenir : "Ce n'est pas tant une histoire de casting que vraiment de politique qui est menée, de méthode. De ce point de vue là, le bilan Anne Genetet est très négatif", estime-t-elle. "La maintenir en poste, ce serait quand même un très mauvais signal envoyé à la profession", dit-elle.

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