François Bayrou nommé Premier ministre : "On a besoin rapidement de le voir pour lui indiquer nos attentes et l'écouter sur ce qu'il entend faire pour le monde agricole", déclare la FNSEA
La FNSEA se dit "ravie d'avoir un Premier ministre" vendredi 13 décembre après l'annonce de François Bayrou à ce poste. Invité sur franceinfo, Arnaud Rousseau, président du syndicat agricole, explique en effet que "pour répondre à la problématique agricole et à ce que les agriculteurs portent depuis maintenant plus d'une année, il faut un chef de gouvernement et un gouvernement à la manœuvre". Arnaud Rousseau ajoute au passage vouloir rencontrer le plus tôt possible François Bayrou "pour lui indiquer nos attentes et l'écouter sur ce qu'il entend faire rapidement pour le monde agricole".
Arnaud Rousseau rappelle que le nouveau Premier ministre "a été proche du milieu agricole" et qu'il le "connaît bien". Mais ce qui compte aujourd'hui "dans la position qui est la sienne, c'est qu'il prenne rapidement la mesure de l'attente du monde agricole [...] Ce qui compte pour nous ce sont les résultats".
Questionné sur les aides promises, désormais mises en suspens dans le contexte politique que connaît la France aujourd'hui, Arnaud Rousseau répond en s'appuyant sur le cas de certains agriculteurs : "Quand vous êtes producteur et que depuis sept mois, vous attendez une trésorerie qui ne vient pas et que vous aviez dans le budget près de 400 millions d'euros qui vous étaient dévolus et que vous voyez les choses se décaler dans le temps, ça n'est pas supportable".
Quatre premiers ministres en un an
Face à cette attente, le président de la FNSEA souhaite que le Premier ministre "dise rapidement comment faire pour sortir les agriculteurs de la situation dramatique dans laquelle certains se trouvent". Arnaud Rousseau rappelle que depuis un an et le début de la mobilisation du monde agricole, quatre Premiers ministres se sont succédé : "Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier et aujourd'hui François Bayrou".
Mais peu importe le nombre, ce qu'Arnaud Rousseau espère avant tout c'est que "les engagements demeurent". "Il n'est pas question qu'on renonce aux promesses faites", assure-t-il. Concernant enfin la poursuite des mobilisations des agriculteurs, Arnaud Rousseau assure que l'objectif est "de ne pas prendre les fêtes de Noël en otage" mais rappelle avoir "besoin des réponses" et "de décisions".
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