Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l'Éducation nationale "à mi-temps" ? "Non, je ne crois pas", répond le numéro un du SNPDEN
Amélie Oudéa-Castéra sera-t-elle une ministre de l'Éducation nationale "à mi-temps", comme l'affirme le syndicat enseignant Snes-FSU ? "Non, je ne crois pas", répond vendredi 12 janvier sur franceinfo Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN) et proviseur de la Cité Scolaire Buffon à Paris (15e). Si Amélie Oudéa-Castéra récupère ce portefeuille, ainsi que de celui de la Jeunesse, elle conserve celui des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. La période pendant laquelle elle aura à gérer de front le dossier des JO de Paris 2024 et celui de l'Éducation va être "provisoire", souligne Bruno Bobkiewicz.
Qu'un membre du gouvernement cumule les Sports et l'Éducation nationale, "c'est une situation qu'on a déjà connue", pointe-t-il aussi. En effet, "Jean-Michel Blanquer avait à peu près le même portefeuille". Toutefois, "son milieu d'origine était l'éducation, et on n'était pas en année de jeux olympiques". Amélie Oudéa-Castéra est une ancienne championne de tennis junior et a occupé le poste de directrice générale de la Fédération française de tennis. "À ce stade, elle est plutôt novice dans le domaine de l'éducation", ce qui suscite "quelques inquiétudes", reconnaît Bruno Bobkiewicz.
Peut-être un ralentissement des réformes
Le proviseur de la Cité Scolaire Buffon, à Paris, se déclare serein. "Elle va certainement s'entourer de personnes compétentes et responsables, qui sauront l'accompagner et l'aider. En tout cas, on lui souhaite", affirme-t-il. Il souligne par ailleurs l'implication d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal sur le dossier de l'éducation : "Il est fort probable que la ministre soit en lien très étroit avec ces deux personnages qui en font un dossier central et qui prennent parfois des décisions très directes".
Pour lui, la nomination d'Amélie Oudéa-Castéra est aussi une opportunité. Au vu des nombreux dossiers à sa charge, elle "va peut-être être obligée de ralentir le rythme des réformes", ce qui "ne sera pas forcément une mauvaise nouvelle". "Sur les quelques années que nous venons de vivre, tout a changé en très peu de temps, et ce serait bien qu'on se calme un peu", pointe-t-il.
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