Aurore Bergé assure que Michel Barnier "n'a jamais eu aucun compromis, aucune compromission avec l'extrême droite"

"Il n'y a jamais eu aucun compromis, aucune compromission avec l'extrême droite de sa part, aucune alliance électorale", rétorque vendredi 6 septembre sur France Inter Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, alors que le nouveau Premier ministre Michel Barnier est accusé par les responsables de gauche de devoir sa nomination à l'extrême droite. La députée Renaissance des Yvelines assure d'ailleurs qu'elle "ne pourrait jamais soutenir un gouvernement qui comporterait un seul membre du Rassemblement national".

Depuis sa nomination, de nombreux responsables politiques, notamment à gauche, mettent en avant l'opposition de Michel Barnier à la dépénalisation de l'homosexualité en 1981, quand il était député. Aurore Bergé soutient qu'il "n'est pas question de remettre en cause les acquis et les droits des personnes LGBT+, d'autant plus dans une période où malheureusement on a une recrudescence des actes et de la haine LGBT+".

Aurore Bergé tient à rappeler que l'Assemblée nationale, à l'issue du second tour des législatives anticipées, comporte "140 députés d'extrême droite". Mais si elle évoque "cette donne politique", la ministre démissionnaire affirme que le camp présidentiel ne "quémande pas quoi que ce soit à l'extrême droite" et veut surtout "la mettre en responsabilité".

"Il faut démontrer l'alternance"

Alors que Michel Barnier doit désormais composer son nouveau gouvernement, la députée Renaissance insiste sur la nécessité d'"arriver à recomposer de nouvelles majorités, avec le bloc central, la droite, Liot et des sociodémocrates". "Il faut démontrer l'alternance" sans oublier "complètement les 166 députés du bloc central", lance-t-elle. Aurore Bergé est ainsi convaincue qu'"à droite et à gauche des gens souhaitent la réussite de Michel Barnier". Elle estime d'ailleurs que la réussite du nouveau chef de l'exécutif "ne sera pas une réussite individuelle, ni celle d'un parti politique, mais de notre intérêt collectif".