François Hollande "ne voit pas comment des socialistes qui se préparent à censurer un gouvernement peuvent accéder à ce même gouvernement"
Alors que les discussions se poursuivent pour la composition du nouveau gouvernement, les différentes forces politiques se positionnent. Les Républicains ont déjà validé le principe d'une participation, c'est en revanche plus compliqué pour le PS. Invité de France Bleu Limousin jeudi 12 septembre, François Hollande exclut la participation des socialistes au gouvernement Barnier : "Je ne vois pas comment des socialistes qui se préparent à censurer un gouvernement ainsi formé puissent accéder à ce même gouvernement", déclare l'ancien chef de l'État, désormais député socialiste de Corrèze.
François Hollande admet toutefois que des personnalités peuvent "être tentées" pour occuper un poste. "Des personnes d'ouverture, mais je n'en vois pas beaucoup", ajoute-t-il. "Ce qui compte au-delà des personnes, c'est la ligne politique, les choix qui vont être faits au moment du budget", ajoute le député socialiste qui dit attendre aussi le discours de politique générale de Michel Barnier qui doit "éclairer" les Français. Mais pour l'instant, le Premier ministre n'a toujours pas composé son gouvernement qu'il veut élargir au-delà de la droite. "Nous avons appris la patience. Deux mois pour nommer un Premier ministre laissaient supposer qu'il fallait encore du temps pour nommer un gouvernement", réagit François Hollande.
Le PS doit "être le premier dans cette alliance de gauche"
Le désormais député socialiste de Corrèze veut "rééquilibrer" les forces de gauche en présence au sein du Nouveau Front populaire. Il demande aux socialistes de prendre l'ascendant sur La France insoumise jugée radicale, dans son livre Le Défi de gouverner (éditions Perrin). "On peut avoir une alliance, et être désireux d'être les premiers dans cette alliance et être ceux qui donnent la ligne". "À nous d'influencer la gauche à partir d'une ligne attirante et surtout gouvernante", lance l'ancien chef de l'État qui rappelle que chaque fois que le "pôle réformiste socialiste était le plus fort, la victoire était au rendez-vous".
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