Gouvernement Barnier : "Je sens des inclinaisons pour essayer d'attirer l'extrême droite", estime le député insoumis Eric Coquerel

Le député insoumis Eric Coquerel se dit "pas rassuré" pu après la première prise de parole de Michel Barnier, dimanche.
Article rédigé par franceinfo
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Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Je sens des inclinaisons pour essayer d'attirer l'extrême droite et d'avoir, au moins, la neutralité de l'extrême droite dans les mois à venir", estime le député insoumis Eric Coquerel, sur franceinfo, dimanche 22 septembre, après l'interview de Michel Barnier au journal de 20h de France 2. Le nouveau Premier ministre a affirmé vouloir "faire des choses pratiques pour maîtriser et limiter une immigration qui devient souvent insupportable" et ne pas considérer la suppression de l'aide médicale d'Etat comme "tabou".

"La politique qui a été battue va être maintenue d'un point de vue économique et sociale avec, en plus, sur la question de l'immigration de quoi esayer d'attirer les sympathies du Rassemblement national", souligne le président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il explique qu'il "attend de voir si ce gouvernement tient les timides promesses de M. Barnier" sur la fiscalité des plus grosses fortunes. En effet, le Premier ministre a assuré, sur France 2, que "les plus riches" devaient "prendre part à l'effort de solidarité".

"Des macronistes pur jus" à Bercy

"Je crois qu'on va avoir la même politique que M. Macron a fait pendant sept ans", affirme Eric Coquerel. Preuve en est, selon le député de Seine-Saint-Denis, "les deux locataires de Bercy, ce soir, sont des macronistes pur jus". Pour lui, "améliorer la réforme des retraites" ne veut pas dire qu'elle sera abrogée, ni même gelée. "Je ne suis pas rassuré", souligne-t-il.

L'élu insoumis affirme que "tout ça est un déni de démocratie" et rappelle que le Premier ministre est sous la menace d'une censure de la part de la gauche.

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