Valls apporte son soutien aux trois policiers blessés à Grigny
"Je suis le premier flic de France, je suis leur responsable, je suis avec eux", a-t-il déclaré depuis l'université d'été du PS à La Rochelle.
POLITIQUE - Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a apporté son soutien aux trois policiers blessés dans la nuit de vendredi à samedi 25 août à Grigny (Essonne). "Nous avons besoin, au moment où les forces de l'ordre, policiers et gendarmes, sont aussi victimes de mortiers, de tirs, comme cela a été encore le cas dans l'Essonne ces dernières heures, comme cela a été le cas à Amiens il y a quelques jours, où il y a des blessés, de leur témoigner notre confiance", a-t-il déclaré samedi depuis l'université d'été du PS à La Rochelle, devant des journalistes.
"La défiance vis-à-vis des forces de l'ordre serait une mauvaise chose, et moi je suis le premier flic de France, je suis leur responsable, je suis avec eux", a-t-il ajouté. "Nous avons besoin des policiers et des gendarmes pour rétablir l'ordre républicain", a-t-il conclu. Puis le ministre de l'Intérieur a fait une intervention très applaudie sur "l'ordre républicain" et la sécurité à l'université d'été de son parti. En marge de cette prise de parole, il
"Les jolies formules de Manuel Valls, qui succèdent aux bons mots des ministres de l'Intérieur précédents, n'y changeront rien bien sûr", a ensuite commenté le Front national.
Que s'est-il passé à Grigny ?
Les trois policiers ont été blessés lors d'échauffourées au sein du quartier sensible de la Grande Borne. Leurs jours ne sont pas en danger, a précisé une source policière. Deux policiers ont été blessés à une main et au niveau du visage par des plombs tirés au fusil de chasse, et un troisième par un tir de mortier de feu d'artifice, selon cette source. Ils ont subi "des blessures superficielles" a précisé samedi soir la préfecture de l'Essonne. Elle a annoncé un renforcement de la sécurité dans le quartier pour la nuit de samedi à dimanche.
Les forces de l'ordre ont été prises à partie après être intervenues vers 22h30 pour un différend familial. Une fois la situation calmée, les policiers ont regagné leur véhicule et ont alors été pris pour cible par une quinzaine de personnes, selon une source policière. Ils ont essuyé des tirs de mortier de feu d'artifice, de fusil de chasse et des jets de six cocktails molotov.
Venus en renfort, une quinzaine de CRS ont été touchés sans être blessés et ont fait usage de gaz lacrymogène. Une cartouche de calibre 12 a été retrouvée sur les lieux. Les échauffourées ont pris fin vers 1 heure. Il n'y a pas eu d'interpellation. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale de l'Essonne.
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