Guaino : "la primaire est contraire aux principes de la Ve République"
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a estimé dimanche soir sur Radio France politique que "les débats de la primaire n'ont pas fait grandir la démocratie "
Il juge qu''à ses "yeux de gaulliste, la primaire est contraire aux principes de la cinquième République". Et de citer un exemple à gauche : "Imaginez François Mitterrand se soumettre à des primaires avec Michel Rocard."
La primaire, "un succès quantitatif", reconnaît le conseiller du président
Il a toutefois reconnu que la primaire socialiste était un "succès quantitatif", qui ne "préjuge en rien" cependant du résultat de l'élection présidentielle de 2012. "Je crois que c'est un succès quantitatif, c'est évident, le Parti socialiste a rempli ses objectifs, ses militants, ses sympathisants sont allés voter mais vous vous souvenez du nombre de votants au 1er et au 2e tours en 2007? 37 millions".
"Un processus qui enferme le candidat dans son camp"
Cette primaire inédite "n'est pas un estimateur des résultats des élections présidentielles", a-t-il mis en garde. Le processus de la primaire "sert aux socialistes à se mettre d'accord sur un candidat, alors qu'aucun d'entre eux ne s'est imposé de lui-même", a-t-il déclaré.
Il s'est par ailleurs dit défavorable à ce processus, qui "enferme le candidat dans son camp" et qui est "contraire aux institutions de la Ve République". "Je préfère cette simplicité du candidat qui va vers le peuple, qui a son programme (...), c'est beaucoup plus moderne".
Henri Guaino n'est "pas convaincu" que les débats télévisés entre les six candidats "aient grandi la politique". Et de préciser : "Je ne choisis pas une procédure (la primaire) parce qu'elle est moderne mais parce qu'elle est bonne ou mauvaise."
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