Cet article date de plus de neuf ans.

Hollande et les "sans-dents" : un "mensonge qui me blesse"

Le chef de l'Etat a reçu le Nouvel observateur ce lundi, après la publication du livre de Valérie Trierweiler. "Ce que je vis en ce moment n'est pas agréable, mais que voulez-vous ? Que j'aille pleurer sur mon sort devant les Français, que je pleurniche ?"
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  ("Je n’ai jamais été du côté des puissants" a déclaré François Hollande © MAXPPP)

Finalement le président de la République a décidé dé réagir, de ne pas se contenter de sa courte déclaration à l'issue du sommet de l'Otan. Alors que le livre de son ex-compagne est déjà en cours de réimpression, il s'est confié au Nouvel Observateur en homme blessé qui contient sa colère. "Vous croyez que j'ai oublié d'où je viens ? Mon grand-père maternel, petit tailleur d'origine savoyarde, vivait avec sa famille dans un modeste deux-pièces à Paris. Mon grand-père paternel, lui, était instituteur, issu d'une famille de paysans pauvres du nord de la France. Et vous croyez que je pourrais mépriser le milieu d'où je tiens mes racines, ma raison de vivre ?" 

Hollande se confie au Nouvel Obs, les coulisses d'une interview exclusive avec Sylvain Courage

Et François Hollande assure qu'il n'a jamais triché sur ce qu'il est : "Ce que je vis en ce moment n'est pas agréable, mais que voulez-vous ? Que j'aille pleurer sur mon sort devant les Français, que je pleurniche ? Je ne suis pas un démagogue, ni un comédien. Les Français attendent autre chose de moi. Ils veulent des résultats. Mes états d'âme ne les intéressent pas. Ils ont raison. Je veux rester dans l'authenticité de ce que je suis. Je n'ai jamais triché, jamais cherché à faire croire que j'étais quelqu'un d'autre que ce que je suis" [...] Mais je ne veux pas qu'on puisse dire ou écrire que je me moque de la douleur sociale, car c'est un mensonge qui me blesse." 

A LIRE AUSSI ►►► François Hollande : "Je suis au service des plus pauvres, c'est ma raison d'être"

"Je n’ai jamais été du côté des puissants"
 

Car c'est le passage sur les "sans-dents", le mépris qu'il aurait pour les plus pauvres qui l'a le plus touché : "Cette attaque sur les pauvres, les démunis, je l’ai vécue comme un coup porté à ma vie tout entière. […] Dans toutes mes fonctions, dans tous mes mandats, je n’ai pensé qu’à aider, qu’à représenter ceux qui souffrent. Je n’ai jamais été du côté des puissants, même si je ne suis pas leur ennemi, mais je sais d’où je viens."

Dans son livre "Merci pour ce moment", Valérie Trierweiler assure "qu'en réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé: 'les sans-dents', très fier de son trait d'humour". 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.