Infirmières bulgares : la commission d'enquête doit être créée aujourd'hui
La commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale vote aujourd'hui pour instaurer cette commission d'enquête parlementaire. Elle doit se réunir toutes les semaines, pendant deux mois. Objectif : faire la lumière sur les liens éventuels entre la libération des infirmières et la livraison de missiles et de nucléaire civil à la Libye.
Pour Pierre Moscovici, pressenti pour présider la commission, l'audition du colonel Khadafi, le dirigeant libyen, est envisageable. Une trentaine de personnes seront auditionnées, dont le fils du colonel Khadafi, des infirmières, Tony Blair, qui s'est impliqué dans le dossier pendant un moment. Soit tous les acteurs importants dans le dossier.
Tous, sauf Cécicila Sarkozy, qui va certainement manquer à l'appel. Nicolas Sarkozy en a décidé ainsi... En août, le porte-parole de l'Elysée avait expliqué que l'audition de l'épouse du président était impossible "en vertu du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs". Pour les constitutionnalistes, pourtant, ce principe n'exclut pas un contrôle réciproque des pouvoirs et il ne concerne pas les personnes officiellement détentrices de ces fonctions.
Les socialistes vont quand même réclamer son audition. Mais en cas de litige sur la convocation d'une personne, la commission procèdera à un vote. Or, la droite y est majoritaire : sur 30 membres, il y a 17 UMP, 11 socialistes, un centriste et un divers gauche. "Si nous voulons faire un bon travail, il est très important que les uns- la gauche - ne soient pas là pour faire un bon procès, et que les autres- la droite - ne soient pas là pour faire une défense en ligne", clame tant bien que mal Pierre Moscovici.
L'Elysée ne veut pas pour autant donner l'impression de vouloir cacher des choses. Nicolas Sarkozy envisage de rencontrer les parlementaires pour leur exposer sa vision des faits.
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