Intermittents : Manuel Valls fait un geste d'apaisement
Plus de deux mois après le déclenchement du conflit, Manuel Valls s'est exprimeé jeudi soir, depuis Matignon, sur le dossier des intermittents. Face aux menaces de perturbations, voire d'annulations de festivals estivaux, le Premier ministre a décidé d'accélérer, à peine les propositions du médiateur Jean-Patrick Gille remises au gouvernement. La CGT principalement, n'accepte pas la signature, le 22 mars dernier, d'une nouvelle convention d'assurance chômage durcissant les conditions du régime spécifique des intermittents.
"La France, c'est la culture" (Manuel Valls)
Manuel Valls, dès le début de son allocution, a dressé l'éloge de la culture, un secteur primordial en France selon le Premier ministre. Mais, il l'a ensuite assuré, la convention signée le 22 mars "sera agréée ", car elle émane selon lui d'un dialogue social qu'il faut respecter. Il a également défendu le régime de l'intermittence, un dispositif qui est "une forme indirecte de soutien à la création artistique ".
L'État s'engage
Mais, malgré cette annonce, Manuel Valls a tenté de rassurer les intermittents, en colère. Notamment en annonçant la prise en charge par l'État du différé d'indemnisation supplémentaire, autrement dit le délai de carence pour l'indemnisation, "pour que Pôle emploi n'ait pas à l'appliquer ". C'était une nouvelle mesure des plus contestées dans le nouveau texte. Selon le Premier ministre il n'y aura donc "pas de changement de situation " pour les intermittents à l'application de la nouvelle convention, le 1er juillet prochain.
"Il faut rompre avec ce cycle infernal de crises et de tensions"
Autre annonce : les crédits budgétaires pour la création et le spectacle vivant seront maintenus pendant trois ans. Et le Premier ministre a également annoncé qu'une équipe de trois "personnalités " allait plancher sur une redéfinition du statut d'intermittent. Une équipe composée d'Hortense Archambault, ancienne directrice du festival d'Avignon, Jean-Denis Combrexelle, ancien directeur général du travail, et le médiateur Jean-Patrick Gille. Leur mission, délicate, à remplir pour la fin de l'année : mettre en place "un cadre enfin sécurisé et stabilisé ".
Dans une première récation, la CGT-Spectacle a évoqué des points mineurs :
"Des mesurettes, le compte n'y est pas."
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