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Irak : en France, l'opposition soutient la livraison d'armes

La livraison d'armes aux combattants kurdes a commencé. La droite soutient la décision française, en critiquant parfois la frilosité du gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Luc Chatel : les décisions de l'Elysée "vont dans la bonne direction" © REUTERS | Gonzalo Fuentes)

C'est une bonne chose, mais cela ne suffit pas. Alors que la France a commencé ce mercredi à livrer des armes aux forces engagées contre l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique, certains membres de l'opposition continuent de critiquer la timidité de la France dans son action humanitaire et militaire en Irak mais la plupart saluent la décision.

Avant l'annonce officielle de la livraison d'armes de ce mercredi, François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin avaient publié dans Le Monde une lettre ouverte à François Hollande en faveur d'une opération au Proche-Orient qui éviterait à la France "le déshonneur ".

"Bien sûr, il faut donner des armes"

Luc Chatel, secrétaire général par intérim du parti d'opposition, concède aujourd'hui que les décisions prises par l'Elysée ce mercredi vont "dans la bonne direction ". Interrogé sur RTL, il a salué l'action du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui "se bat désespérément contre l'inertie ambiante (...) en particulier de son président de la République ".

"J'approuve sans réserve l'envoi d'armes ", annonce dans un communiqué Hervé Mariton, candidat à la présidence de l'UMP et député de la Drôme. Même réaction de la part du député de Paris Claude Goasguen, qui avait déclaré que "bien sûr, il faut donner des armes ", au lendemain de l'annonce dimanche par Laurent Fabius de la possibilité d'un acheminement.

Pour une plus grande concertation européenne

"La communauté internationale est en dessous de tout ", estime en revanche Hervé Morin, ancien ministre de la Défense et candidat à la présidence de l'UDI, interrogé sur RMC. Il critique la "frilosité du gouvernement français ", jugeant que le pays a "une nouvelle fois fait preuve de passivité et d'arrogance " en tentant de "vouloir faire quelque chose [seul] ". "Il faut construire une politique européenne, juge-t-il, dans laquelle on va être la fois sur le soutien humanitaire, matériel, militaire ."

A l'UMP aussi, on appelle à plus de coordination à l'échelle européenne. Axel Poniatowski, secrétaire général adjoint du parti, député du Val-d'Oise et président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée plaide, sur le plan humanitaire, pour "une action diplomatique de la France, [qui] devrait être de faire un effort pour convaincre [ses] partenaires européens de se joindre ".

"La décision de l'Elysée n'est pas à la hauteur du problème" en Irak, pour Axel Poniatowski (UMP)

Jean-Christophe Lagarde, élu de Drancy et candidat comme Hervé Morin à la présidence de l'UDI, plaide lui pour l'envoi de troupes "pour protéger et sauver les populations " en Irak. Une solution également soutenue par le vice-président du Front national, Florian Philippot, même s'il a estimé, interrogé par Europe 1, que la France en avait "peu les capacités ".

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