J – 99 de la présidentielle : le coup de tonnerre de la perte du AAA
François Bayrou n'accable pas Nicolas Sarkozy. Le centriste impute aux "gouvernements successifs de gauche et de droite " la responsabilité de la dégradation de la note française.
Marine Le Pen estime qu'un seuil a été franchi. "Nous sommes entrés dans cette spirale de l'éclatement de la zone euro ", estime la candidate du Front national. Elle y voit aussi "l'effondrement du mythe du président protecteur ".
Au PS, Stéphane Le Foll , porte-parole de François Hollande, craint les "conséquences au niveau économique s" de cette décision. Le candidat socialiste s'exprimera demain.
Jean-Luc Mélenchon , le candidat du Front de gauche, appelle à "ne pas céder à la finance. On a vu avec la Grèce que c'est un sacrifice sans fin. La banque centrale doit prêter au taux où elle prête aux banques, 1% ".
Eva Joly a martelé qu'"une autre politique est possible ", et que l'austérité ne pouvait pas être à la fois la cause des difficultés économiques et leur solution.
Les économistes s'y attendaient, les entreprises le craignaient
Il n'y a pas que la France : l'Autriche aussi perdrait son triple A. La Slovaquie verrait sa note dégradée, comme le Portugal, l'Italie et l'Espagne.
L'économiste Elie Cohen y voit la confirmation d'une fracture entre les moitiés nord et sud de l'Europe.
Les entreprises craignent d'être des victimes indirectes de cette dégradation. Jean-François Roubaud , le président de la CGPME, n'entrevoit aucune amélioration dans le domaine de l'accès au crédit.
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