Jacques Chirac ne serait pas en état de participer à son procès
Les avocats de Jacques Chirac ont publié ce matin un communiqué. Ils confirment qu’à la demande de l’ancien Président ils ont transmis hier soir au président du tribunal correctionnel de Paris, où doit s’ouvrir lundi après-midi le procès de Jacques Chirac, une lettre de leur client, ainsi que son dossier médical.
Dans ce rapport médical, sollicité par sa femme et sa fille, le professeur Olivier Lyon-Caen, chef du service de neurologie à l'hôpital parisien de la
Pitié-Salpêtrière, explique que "Monsieur Chirac est dans un état de
vulnérabilité qui ne lui permet pas de répondre aux questions
sur son passé" .
Selon ses avocats, l’ancien chef de l’Etat n’a effectivement "plus l'entière capacité de participer au déroulement des audiences" . Il demande donc au tribunal à être représenté par ses avocats.
Le rapport est accompagné d'une lettre de Jacques Chirac, dans laquelle il indique vouloir que le procès aille à son terme. Il "rappelle également son attachement à un des principes qui fonde notre pacte républicain et qui veut que tous les Français soient égaux face à la justice".
Les réactions politiques
Premier procès d'un ancien Président de la République
Maintes fois reporté pour des questions de procédure, le procès de Jacques Chirac doit débuter lundi. Et du côté des parties civiles, on regrette ce nouveau rebondissement.
C’est le procès des emplois fictifs de la ville de Paris. Il est poursuivi pour détournement de fonds publics et abus de confiance pour 21 emplois présumés fictifs créés entre 1992 et 1995 alors qu'il était maire de Paris (1977-1995) et pour prise illégale d'intérêt concernant sept emplois de permanents du RPR, parti dont il était le président, financés par la Ville de Paris.
_ Il encourt en théorie jusqu'à dix ans de prison. Mais en pratique, les juges ne prononcent dans ces dossiers anciens que des peines avec sursis, en cas de déclaration de culpabilité.
Le procès est programmé du 5 au 23 septembre. Neuf autres
personnes, des proches de l'ancien chef de l'Etat, sont appelées
à comparaître.
Demande d'annulation de la procédure
Jean Yves le Borgne, l'avocat d'un des neuf coprévenus, Rémy Chardon, un ancien directeur de cabinet du maire de Paris, va demander l'annulation de la procédure, il estime qu'elle est trop ancienne... C'est une information de nos confrères de France Inter.
Edwige Coupez, avec agences
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